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Péninsule coréenne: Séoul ripostera durement en cas de provocation du Nord

"Je pense que nous devrions opposer une riposte sévère et immédiate sans aucune autre considération politique si (le Nord) s'aventure à une provocation contre notre population", a déclaré la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye.

02 avr. 2013, 07:18
La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a promis "une sévère riposte de son pays en cas de provocation de la Corée du Nord.

Les tensions sont encore montées d'un cran ces derniers jours entre une Corée du Nord brandissant la menace militaire et nucléaire, et son voisin du sud, allié des Etats-Unis. Séoul a promis lundi une "sévère riposte" en cas de "provocation" venant du Nord.

La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye, cheffe de file des conservateurs sud-coréens, s'est exprimée après un entretien avec de hauts responsables militaires et son ministre de la Défense.

"Je pense que nous devrions opposer une riposte sévère et immédiate sans aucune autre considération politique si (le Nord) s'aventure à une provocation contre notre population", a déclaré Mme Park, qui a pris ses fonctions en février.

Le ministre de la Défense, Kim Kwan-Jin, a précisé que le Sud recourrait au besoin à des frappes préventives sur les installations nucléaires et militaires nord-coréennes.

Sanctions

La péninsule coréenne est le théâtre d'un nouvel épisode d'invectives et de menaces depuis décembre dernier, lorsque le Nord a réussi le lancement d'une fusée. Washington et Séoul ont analysé ce geste comme un tir d'essai de missile balistique.

Pyongyang a ensuite procédé à son troisième essai nucléaire, ce qui a entraîné l'adoption début mars de nouvelles sanctions à l'ONU. L'escalade n'a cessé depuis lors.

Le Nord a annoncé ce mois-ci qu'il annulait l'armistice et les autres traités bilatéraux de paix signés avec Séoul pour protester contre les manoeuvres militaires communes de la Corée du Sud et des Etats-Unis.

Irritation de Pyongyang

Le régime communiste s'est vivement irrité du passage dans le ciel sud-coréen de forteresses volantes américaines B-52 et de bombardiers furtifs B-2 qui ont effectué des vols d'entraînement. Pyongyang a alors menacé, la semaine passée, de frapper les îles américaines de Guam et de Hawaï, dans le Pacifique.

Les Etats-Unis ont également déployé dimanche des chasseurs furtifs F-22 en Corée du Sud, comme ils l'avaient déjà fait lors d'un précédent regain de tension en 2010. Outre son déploiement aérien, Washington a positionné au large des côtes nord-coréennes un destroyer capable d'intercepter des missiles, a déclaré lundi un responsable du Pentagone.

Mais le contexte est particulièrement délicat cette fois, avec une escalade verbale que les spécialistes jugent inquiétante entre Pyongyang d'un côté, Séoul et Washington de l'autre.

Pyongyang a enfin affirmé samedi être "en état de guerre" avec le Sud. Les deux pays sont toujours techniquement en guerre puisque la guerre de Corée de 1950-53 s'est soldée par un armistice et non par un traité de paix.

Depuis des décennies, la péninsule coréenne est régulièrement secouée par de brusques poussées de tensions qui finissent par retomber. Pour le moment, les experts écartent tant un apaisement soudain qu'une guerre ouverte, qui serait forcément perdue par le Nord.

Pak Pong-ju réhabilité

Deux ans après avoir succédé à son père, le jeune président nord-coréen Kim Jong-un a également consolidé sa mainmise sur le pouvoir en nommant plusieurs proches au bureau politique du Parti.

L'Assemblée populaire suprême a quant à elle réinstallé lundi au poste de premier ministre l'ancien chef du gouvernement Pak Pong-ju, limogé en 2007 pour n'avoir pas été capable de mettre en place des réformes économiques. Cet expert économique âgé de 74 ans remplace à ce poste Choe Yong-Rim.

Une ordonnance spéciale officialisant le statut de puissance nucléaire de la Corée du Nord a en outre été entérinée lundi par le Parlement. Ce document sur la "consolidation de la position d'Etat disposant d'armes nucléaires pour l'autodéfense" a été adopté à l'unanimité.

Même chose pour deux lois, respectivement sur le développement dans le domaine spatial et sur la mise en place d'un bureau d'Etat chargé de ce développement, toujours selon l'agence officielle nord-coréenne KCNA, reçue à Séoul.

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