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Plusieurs enquêtes ouvertes sur les émanations de gaz à Rouen

Plusieurs enquêtes ont été ouvertes après l'émanation d'un gaz nauséabond d'une usine chimique de Rouen qui a incommodé des millions de personnes jusqu'à Paris et dans le sud de l'Angleterre. La neutralisation de la substance incriminée, se poursuivait mercredi.

23 janv. 2013, 18:19
Le ministère de la Santé a assuré que les émanations de gaz ne représentaient aucun danger pour la santé des populations.

Des enquêtes administrative et judiciaire ont été ouvertes pour déterminer les causes de ce dégagement de gaz marcaptan, parti de l'usine Lubrizol classée Seveso (qui présente des risques majeurs).

Le Parquet de Rouen a indiqué qu'une enquête judiciaire ouverte mardi avait notamment été confiée à la gendarmerie pour "mise en danger de la vie d'autrui".
 
Un tiers neutralisé
 
Le ministère de la Santé a assuré que les émanations de gaz, provoquées par une réaction "inattendue" survenue lundi matin sur le site industriel, ne représentaient aucun danger pour la santé des populations.
 
L'usine, appartenant à la holding Berkshire Hathaway de l'influent homme d'affaires américain Warren Buffett, a été mise à l'arrêt dès lundi soir sur décision des autorités.
 
La ministre française de l'Écologie et de l'Énergie Delphine Batho a annoncé mercredi que "10,4 tonnes de substances ont d'ores et déjà été neutralisées", soit "un tiers de la masse totale". "Cela prendra un certain temps", a-t-elle précisé.
 
Les concentrations relevées mercredi matin sont inférieures aux seuils de détection aux abords de l'usine, ce qui permet aux 260 salariés des cinq usines avoisinantes de reprendre le travail, a indiqué de son côté le directeur de la Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement, Patrick Berg.
 
Mercaptan mélangé à de l'eau
 
Les opérations de neutralisation du mercaptan ont démarré dans la nuit de mardi à merdredi, et se sont "bien passées", a indiqué de son côté le préfet de Seine-Maritime, Pierre-Henry Maccioni.
 
Le processus, qui consiste à mélanger le mercaptan à de l'eau sodée, devrait connaître "une montée en charge progressive", a-t-il précisé.
 
Négligende ou faute
 
Delphine Batho a estimé qu'à l'origine de l'accident, il y avait "sans doute eu une négligence ou une faute qui a entraîné cette réaction chimique", sans s'avancer sur une éventuelle "erreur humaine ou faute technologique".
 
Le mercaptan est utilisé habituellement dans le gaz de ville, inodore, afin de rendre ce dernier détectable en cas de fuite. Poussé par les vents, sa présence dans l'atmosphère a semé l'inquiétude jusqu'en région parisienne et dans le sud de l'Angleterre, où de nombreux habitants ont alerté les services de secours.
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