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Pollution atmosphérique: Pékin est pour la première fois en alerte maximale

Les autorités chinoises ont placé Pékin pour la première fois en alerte rouge à cause de l'importance de la pollution atmosphérique.

07 déc. 2015, 13:36
L'avis d'alerte rouge implique l'arrêt de tous les chantiers de construction en extérieur et la fermeture des écoles.

Pékin est pour la première fois en alerte maximale "rouge" à la pollution atmosphérique. Les autorités ont pris cette mesure inédite lundi alors qu'un nouvel épisode "d'airpocalypse" devait toucher la capitale chinoise.

Cette annonce devait entraîner dès mardi matin, et jusqu'à jeudi, des mesures exceptionnelles pour les quelque 20 millions de Pékinois, a annoncé le Bureau de la Protection environnementale de la municipalité, alors que le nord de la Chine suffoque ces derniers jours sous un épais brouillard polluant.

L'avis d'alerte rouge implique l'arrêt de tous les chantiers de construction en extérieur et la fermeture des écoles. Cette dernière mesure est "recommandée" mais non obligatoire. Des restrictions sont imposées à la circulation de certains types de véhicules dans l'agglomération, qui compte 22,5 millions d'habitants.

"Les camions de transport de gravats, les camions de ciment, les véhicules chargés de gravier et autres poids lourds sont interdits de circulation", ont détaillé les autorités.

Dans un effort supplémentaire, les autorités locales ont également annoncé le retrait temporaire de 30% de leurs véhicules de fonction de la circulation. En compensation, 200 bus supplémentaires, "en priorité électriques ou hybrides", circuleront dans les rues de la ville, selon la compagnie des transports de Pékin

Sanctions

Le ministre de la Protection de l'Environnement, Cheng Jining, a promis dès dimanche de sanctionner les organismes et les responsables qui n'appliqueraient pas aussitôt les mesures anti-pollution décidées, écrit lundi le journal Global Times.

"Le gouvernement montre enfin qu'il prend à coeur (la lutte contre) ce fléau", notait un internaute sur le réseau social Sina Weibo, un autre plus circonspect se demandant cependant si les annonces "auront véritablement un effet".

"Comment mettre en place la circulation alternée? On ne distingue déjà pas les voitures. Qui peut dire si le numéro d'immatriculation est pair ou impair?", ironisait un commentateur évoquant l'opacité du smog.

Le 30 novembre déjà, la capitale chinoise avait été placée en "alerte orange" à la pollution, le deuxième niveau le plus élevé. Des chantiers de construction avaient été suspendus, des voies rapides fermées, et la Ville avait appelé les habitants à rester chez eux.

Norme de l'OMS explosée

La densité de particules de 2,5 microns de diamètre (PM 2,5), particulièrement dangereuses pour la santé, avait alors atteint plus de 600 microgrammes par mètre cube, selon les niveaux de référence mesurés par l'ambassade américaine à Pékin. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande un plafond moyen de seulement... 25 microgrammes par vingt-quatre heures.

La concentration de ces microparticules nocives atteignait lundi soir, selon la même source, 224 microgrammes par mètre cube --mais ce niveau pourrait potentiellement s'aggraver dans les jours à venir.

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