Si Antonio Costa, premier ministre sortant, a été le grand favori des sondages tout au long de la campagne aux élections législatives organisées hier, l’avenir de sa coalition au Parlement est plus incertain. En 2015, contre tous les pronostics et toutes les traditions, le Parti socialiste (PS) d’Antonio Costa, arrivé deuxième derrière la droite aux élections, passe des accords programmatiques avec le Parti communiste (PCP) et le Bloco de Esquerda (gauche radicale, BE).
En échange, leurs députés soutiennent son gouvernement sans y participer. Le vice-premier ministre du gouvernement conservateur sortant (2011-2016), Paulo Portas, dénonce alors une «geringonça». Un machin, un bricolage ou encore un appareil mal fabriqué. En tout état de cause, dans l’esprit de celui qui dirigeait alors le Centro democratico social (CDS, droite), une coalition assemblée à la va-vite et dont les contradictions internes portaient dès la naissance le germe de sa prompte disparition.