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Pour Hollande, la transparence c'est maintenant

Les premières mesures visant à rétablir la confiance des français en leur politiciens et calmer la fronde de l'opposition après l'affaire Cahuzac devraient être présentées ce mercredi à l'issu du conseil des ministres.

24 avr. 2013, 07:54
epa03625285 French President Francois Hollande arrives at a European Council meeting at the European Council headquarters in Brussels, Belgium, 15 March 2013. French President Francois Hollande called on the European Union to lift an arms embargo running until May that has prevented the shipment of weapons to rebels in war-torn Syria, at talks on 14 March with his EU counterparts. Britain also has spoken in favour of providing more unequivocal support to the Syrian opposition, whereas German Chancellor Angela Merkel called for caution. The issue was added at the last minute to the leaders' agenda for 15 March.  EPA/THIERRY ROGE

Le Conseil des ministres déclenche mercredi ce qui ressemble à une opération "mains propres" des politiques. Il va présenter des mesures d'assainissement de la vie publique sur laquelle le président François Hollande joue son autorité face à la fronde des parlementaires.

La transparence et le contrôle du patrimoine des élus ainsi que la lutte contre la fraude et les paradis fiscaux forment le coeur du dispositif. Trois projets de loi doivent être présentés au Conseil des ministres de mercredi.
 
Un projet de loi instaure une "Haute autorité, totalement indépendante", chargée de contrôler les déclarations de patrimoine et d'intérêts avec de vastes pouvoirs d'investigation.
 
Deuxième volet: la lutte contre la fraude. Le gouvernement va créer "un office central de lutte contre la fraude et la corruption", avec près d'une centaine d'agents dotés de pouvoirs renforcés.
 
Enfin, la fraude fiscale en bande organisée ou impliquant de recourir à des comptes bancaires ou des sociétés relais à l'étranger sera plus durement réprimée: jusqu'à sept ans de prison. Mais la saisine de la justice continuera de dépendre du fisc.
 
Publication du patrimoine
 
Voulue par François Hollande, la publication du patrimoine de tous les membres du gouvernement a donné le 15 avril le départ de cette opération "mains propres" qui ne dit pas son nom. Une opération fustigée par l'opposition UMP qui y voit une manoeuvre de "diversion" pour cacher les responsabilités de l'exécutif dans le scandale Cahuzac.
 
La presse a fait ses choux gras des détails ainsi révélés: huit ministres "millionnaires" en euros, d'autres beaucoup moins argentés. Le débat s'est cristallisé sur l'obligation, notamment pour les parlementaires et grands élus locaux, de rendre public leurs biens. La plupart des élus y ont vu "une République du soupçon".
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