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Pour le pape François, les catholiques n'ont pas à procréer "comme des lapins"

Lundi, le pape François a défendu la position de l'Eglise catholique sur la "paternité responsable" en rappelant que l'interdiction de la contraception ne signifiait pas que les catholiques devaient se sentir obligés de se reproduire "comme des lapins".

20 janv. 2015, 07:47
La pape a notamment demandé à ses fidèles de s'occuper de leurs frères et soeurs dans le besoin.

L'interdiction de la contraception ne signifie pas que les catholiques doivent se sentir obligés de se reproduire "comme des lapins", a déclaré lundi le pape François. Le souverain pontife a défendu la position de l'Eglise catholique sur la "paternité responsable".

"L'ouverture à la vie est une condition du sacrement de mariage", a rappelé le pape lors d'une conférence de presse dans l'avion qui le ramenait à Rome après un voyage aux Philippines, où les familles sont souvent nombreuses. Mais "cela ne signifie pas que les chrétiens doivent faire des enfants en série", a-t-il ajouté.

"Certains pensent, excusez-moi du terme, que pour être de bons catholiques, il faut se comporter comme des lapins, mais ce n'est pas le cas", a déclaré le pape, expliquant que l'Eglise promeut la parentalité responsable.

Il a notamment pris l'exemple d'une femme rencontrée récemment, qui a donné naissance à sept enfants par césarienne et qui a mis sa vie en jeu en tombant à nouveau enceinte. Le pape l'a réprimandée, a-t-il dit, qualifiant son attitude d'irresponsable.

Plaidoyer pour Paul VI

A Manille, le souverain pontife argentin a fermement défendu le pape Paul VI et son opposition à la contraception médicale dans l'encyclique Humanae Vitae en 1968. "Paul VI s'inquiétait du néo-malthusianisme universel" qui "cherchait un contrôle de l'humanité", a expliqué François dans l'avion.

"Il était un prophète", a-t-il plaidé, relevant que le versement des retraites et le renouvellement des populations était menacé dans de nombreux pays développés. François a redit son opposition au contrôle "artificiel" des naissances, expliquant qu'il existe de nombreuses méthodes autorisées pour assurer un contrôle naturel.

"Colonisation intellectuelle"

Dans l'avion, il a par ailleurs indirectement critiqué les pays riches et les organisations internationales qui cherchent à influencer le style de vie et la morale des pays les plus pauvres.

Il a pris l'exemple d'un ministre de l'Education nationale qu'il a connu autrefois en Argentine et qui proposait de construire des écoles pour les plus démunis à conditions que leurs bibliothèques mettent à disposition un livre sur la théorie du genre qui pose la question du rôle de l'homme et de la femme.

"C'est cela, la colonisation idéologique: on colonise le peuple avec une idée, qui veut changer la mentalité ou la structure. On prend le besoin d'un pauvre comme opportunité d'entrer" dans son existence, a-t-il expliqué.

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