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Poutine ferme sur le groupe des Pussy Riot

Le président Vladimir Poutine s'en est pris aux Pussy Riot, dans un entretien diffusé jeudi sur la chaîne publique russe en anglais Russia Today.

06 sept. 2012, 12:55
Condamnées à deux ans de camp de concentration vendredi par un tribunal moscovite, les trois punkettes des Pussy Riot ne demanderont pas la grâce présidentielle. Mais elles feront appel de leur jugement.

Sur l'affaire des membres du groupe Pussy Riot, dont la condamnation à deux ans de camp pour avoir chanté une "prière punk" anti-Poutine dans la cathédrale de Moscou a eu un retentissement international, M. Poutine a fait valoir que l'Etat avait "obligation de protéger les sentiments des croyants".

Les trois jeunes femmes "se sont livrées à un véritable sabbat", a-t-il dit.
 
Soulignant vouloir se garder de tout commentaire sur cette décision de justice et se placer sur le plan de la morale, il a notamment rappelé que la même formation d'art contestataire s'était filmée lors d'une séance de "sexe collectif" organisée en 2008 dans un musée zoologique de Moscou.
 
La "performance" intitulée "B..se pour le petit ourson" faisait en fait écho à l'élection la même année à l'élection à la présidence russe de Dmitri Medvedev, dont le nom de famille a le mot ours pour racine.
 
Interrogé sur son intention de "serrer les boulons" en Russie, M. Poutine a répondu: "s'il s'agit d'exiger de tous, y compris des représentants de l'opposition, qu'ils respectent la loi, alors oui".
 
Assange: Poutine dénonce une 'affaire' politique' 
 
Interrogé sur le dossier de Julian Assange, réfugié depuis le 19 juin à l'ambassade de l'Equateur à Londres afin d'échapper à une extradition vers la Suède où il est accusé de viol et d'agression sexuelle, M. Poutine a dénoncé une affaire "politique".
 
Les autorités britanniques "ont décidé de l'extrader", a-t-il observé. "Qu'est-ce que c'est que cela? C'est bien entendu du deux poids-deux mesures, c'est clair", a observé le président russe, soulignant qu'aucune garantie n'avait été donnée qu'il ne serait pas ensuite livré aux Etats-Unis.
 
Les dirigeants russes ont exprimé à plusieurs reprises leur sympathie pour le fondateur de Wikileaks, qui a d'ailleurs été recruté par la chaîne Russia Today pour des interviews avec des personnalités comme le leader du Hezbollah.
 
"Pourquoi a-t-on mis Assange en prison? C'est ça la démocratie?", avait lancé M. Poutine en décembre 2010.
 
Enfin, il a abordé la présidentielle américaine de novembre, estimant que le président démocrate sortant Barack Obama était "une personne sincère et voulait réellement changer beaucoup de choses pour le mieux", mais en serait empêché par le "lobby militaire" et du département d'Etat.
 
Interrogé sur sa capacité à travailler le cas échéant avec Mitt Romney, il a souligné que Moscou travaillerait "avec celui que le peuple américain choisira", qualifiant les sorties hostiles à la Russie du candidat républicain de "rhétorique électorale".
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