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Première analyse génétique du virus Zika du continent américain

08 janv. 2016, 17:59
/ Màj. le 08 janv. 2016 à 18:00
Au Brésil, une augmentation très significative du nombre de microcéphalies chez des foetus dont les mères ont été infectées en cours de grossesse a été observée.

Les chercheurs de l'Institut Pasteur de Guyane ont réalisé la première analyse génétique intégrale du virus Zika responsable d'une épidémie sans précédent dans la zone tropicale du continent américain, notamment au Brésil. Il s'agit de mieux comprendre l'évolution de ce virus en pleine expansion.

L'analyse du génome entier du virus montre qu'il présente une similitude "quasi complète" avec les souches à l'origine de l'épidémie qui a sévi en 2013 et 2014 dans le Pacifique, selon ce travail qui vient de paraître dans la revue médicale The Lancet.

Les premiers cas de Zika ont été confirmés en mai 2015 au Brésil, qui subit la plus importante épidémie jamais décrite, avec 440'000 à 1'300'000 cas suspects rapportés par les autorités de santé de ce pays, note l'institut. "C'est un point de départ pour mieux comprendre l'évolution de son comportement", ajoute-t-il.

Le virus Zika s'est rapidement propagé sur le continent américain (Colombie, Mexique, Venezuela, Honduras...) ainsi que dans les Caraïbes.

Hausse des complications

L'infection, considérée jusqu'à récemment comme bénigne, s'est accompagnée d'une augmentation de complications neurologiques sévères, comme le syndrome de Guillain-Barré, susceptible d'entraîner des paralysies généralement réversibles, et de malformations neurologiques congénitales, lors de l'épidémie de 2013-2014 en Polynésie française et dans le Pacifique.

Au Brésil, une augmentation très significative du nombre de microcéphalies chez des foetus dont les mères ont été infectées en cours de grossesse a été observée.

Actuellement, 17 cas ont été confirmés en Guyane et trois en Martinique.

L'Institut Pasteur de Guyane, très mobilisé vu l'expansion très rapide du virus Zika, étudie aussi la résistance aux insecticides des moustiques Aedes aegypti qui peuvent transmettre le virus.

Ce dernier peut également être transmis par le moustique tigre, Aedes albopictus, présent dans certains départements de France métropolitaine. L'Institut Pasteur de Paris mène pour sa part des travaux destinés à mieux estimer le risque d'introduction de ce virus en Métropole.

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