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Présidentielle américaine: Donald Trump déterre les écarts sexuels de Bill Clinton pour nuire à sa rivale

Donald Trump n'a pas hésité à attaquer personnellement Hillary Clinton tout au long du deuxième débat afin de sauver sa campagne. Il a justifié n'être pas moins inapte à la présidence que Bill Clinton et a menacé sa rivale de l'envoyer en prison, s'il était élu.

10 oct. 2016, 06:50
Lors du second débat, Trump - désespéré - n'a pas hésité à attaquer personnellement Hillary Clinton.

Donald Trump a lancé dimanche une salve d'attaques contre Hillary Clinton lors du deuxième débat pour la présidentielle américaine afin de sauver sa campagne. Il a déterré les frasques sexuelles de Bill Clinton et a même menacé d'envoyer sa rivale en prison s'il était élu.

Dans les cordes après la divulgation de ses propos dégradants sur les femmes, lâché par nombre de ténors républicains à moins d'un mois de l'élection présidentielle du 8 novembre, le candidat républicain a tenté de minimiser la vive polémique lors de ce deuxième duel, organisé à l'université de Washington de Saint-Louis. Il a opté pour un affrontement très personnel et acrimonieux.

 

Contrairement au premier débat, les deux candidats ne se sont pas serré la main avant le début leurs échanges - ils l'ont toutefois fait à la fin. Le duel a très vite porté sur la vidéo, remontant à 2005, où l'on entend Donald Trump, alors une star de la téléréalité, évoquer dans un langage très cru sa tentative de séduction d'une femme mariée et le loisir que l'on peut s'accorder, si l'on est connu, de tripoter les femmes.

Inapte pour le poste

"Je n'en suis pas fier. Je me suis excusé auprès de ma famille et des Américains", a-t-il lancé. "Mais si vous regardez Bill Clinton, c'est bien pire", a-t-il ajouté, affirmant que l'ancien président, qui était présent dans la salle, avait "abusé des femmes".

En position de force pour succéder à Barack Obama en janvier, la candidate démocrate a matraqué, avec calme, un message: son rival n'a pas les qualités requises pour être président. Le Donald Trump de la vidéo, "c'est tout à fait lui", a-t-elle martelé. 

 

"Nous l'avons vu insulter des femmes. Nous l'avons vu noter les femmes, sur leur apparence, les classer d'un à dix", a-t-elle ajouté. Elle a rappelé que le magnat de l'immobilier s'en était aussi pris "aux immigrés, aux Noirs, aux latinos, aux handicapés".

Tendu, montrant des signes d'agacement, parfois menaçant dans l'attitude, Donald Trump a sorti, une à une, toutes ses cartouches: affaire de la messagerie privée, drame de Benghazi, gaffe d'Hillary Clinton sur les électeurs "pitoyables".

"Vous seriez en prison"

"Si je gagne, je vais donner l'ordre à mon ministre de la justice de nommer un procureur spécial pour faire la lumière sur votre situation, parce qu'il n'y a jamais eu autant de mensonges, autant de choses cachées", a-t-il lancé. Si j'étais président, "vous seriez en prison!", a-t-il lâché.

"Je sais que vous tentez de faire diversion", a répondu l'ancienne secrétaire d'Etat, dénonçant une nouvelle fois son rival pour son refus obstiné de publier sa déclaration d'impôts.

"Il vit dans un autre monde", a-t-elle argué, jugeant "amusant" de voir quelqu'un "qui n'a pas payé d'impôts sur le revenu pendant 20 ans expliquer ce qu'il va faire" sur la fiscalité.

 

Donald Trump et Hillary Clinton se sont également affrontés sur des sujets tels que l'assurance santé ou encore la politique américaine en Syrie.

La Russie a donné lieu à de vifs échanges, la candidate démocrate s'insurgeant que Moscou essaye d'influencer les élections américaines de novembre en faveur de son rival. Le renseignement américain a pour la première fois vendredi ouvertement accusé la Russie d'interférence dans le processus électoral, via des piratages informatiques.

Clinton, une battante

Invités en fin de débat, par un membre du public, à dire des choses positives l'un sur l'autre, Hillary Clinton a déclaré respecter les enfants de son adversaire pour leur capacité et l'attachement à leur père. Donald Trump a de son côté indiqué que l'ancienne secrétaire d'Etat était une battante, ajoutant qu'il admirait son refus de renoncer.

Le milliardaire new-yorkais avait donné le ton deux heures avant le débat. Il avait organisé une conférence de presse avec quatre femmes, dont trois accusent Bill Clinton de les avoir agressées dans les années 1970 et 1990, et Hillary Clinton d'avoir aidé à son mari à les dénigrer.

Avant même que n'explose vendredi le scandale de la vidéo de M. Trump, Hillary Clinton avait repris une avance confortable dans les sondages. La troisième et dernier débat présidentiel aura lieu le 19 octobre.

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