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Présidentielle française: les Républicains soutiennent leur candidat François Fillon

François Fillon reste le candidat des Républicains. Le comité du parti a renouvelé son soutien à l'ancien Premier ministre, malgré les attaques de Nicolas Sarkozy et Alain Juppé plus tôt dans la journée.

06 mars 2017, 20:52
François Fillon conserve le soutien de sa famille politique.

Le comité politique des Républicains a renouvelé à l'unanimité lundi soir sa confiance à la candidature de François Fillon. Le candidat de la droite et du centre avait pourtant été lâché dans la journée par Alain Juppé et Nicolas Sarkozy.

M. Fillon "a confirmé devant le comité politique des Républicains sa candidature à l'élection présidentielle", a annoncé son président, Gérard Larcher. "Après un large échange", le comité politique "a renouvelé à l'unanimité son soutien à François Fillon et s'engage à oeuvrer au rassemblement des familles politiques de la droite et du centre autour de lui et du projet qu'il porte pour le redressement national".

"François Fillon a indiqué qu'il prendrait des initiatives pour porter ensemble nos valeurs. Les Républicains sont donc rassemblés et déterminés autour de François Fillon", a-t-il ajouté à l'issue de cette réunion de crise.

 

A ses côtés, un autre membre du comité politique, Bernard Accoyer, a annoncé que François Fillon rencontrerait ses anciens rivaux à la primaire, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé.

Candidat légitime

Lors de cette réunion, François Fillon s'est prévalu du succès de la manifestation de soutien qui s'est déroulée dimanche au Trocadéro à Paris. "Je considère que ce rassemblement confirme la légitimité que je tire de la primaire de la droite et du centre", a-t-il dit selon le texte de son discours.

"Il est temps maintenant que chacun se reprenne et revienne à la raison. Nos électeurs ne pardonneraient pas ceux qui entretiennent le poison de la division", a-t-il ajouté.

 

Préserver l'unité de la famille politique

Nicolas Sarkozy avait mis lundi la pression sur son ancien premier ministre, en réunissant sa garde rapprochée. En leur nom, le député Christian Jacob a rencontré François Fillon en insistant sur la nécessité de "garder l'unité de la famille".

"C'est toi qui as les clés. Soit, en ton âme et conscience, tu penses que tu peux unir la famille, soit tu considères que tu n'es pas le mieux placé et c'est à toi de désigner ton successeur", a-t-il ajouté, selon l'entourage du président du groupe LR à l'Assemblée nationale.

Selon Christian Estrosi, les "sarkozystes" ne remettent "en aucun cas en cause (son) projet" et il est "hors de question d'avancer un nom". "Mais nous estimons que les conditions d'unité ne sont plus réunies pour lui permettre de gagner l'élection présidentielle", a précisé le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur à Reuters.

Nicolas Sarkozy s'est lui aussi impliqué dans la crise. "Face à la gravité de la situation (...), chacun a le devoir de tout faire pour préserver l'unité qui est la condition de l'alternance", écrit-il dans un communiqué publié sur Twitter. "Notre désunion fera le lit de l'extrême droite", ajoutait-il.

 

"C'est dans cet esprit que je propose à François Fillon et à Alain Juppé de nous réunir pour trouver une voie de sortie digne et crédible à une situation qui ne peut plus durer et qui crée un trouble profond chez les Français."

Juppé: c'est non!

Alain Juppé a de son côté fermé la porte "une bonne fois pour toutes" à l'idée d'une candidature à la place de François Fillon, malgré les sollicitations dont il est l'objet.

"Je ne suis (...) pas en mesure aujourd'hui de réaliser le nécessaire rassemblement autour d'un projet fédérateur et c'est pourquoi je confirme une bonne fois pour toutes que je ne serai pas candidat à la présidence de la République", a-t-il dit lors d'une déclaration marquée par la gravité.

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