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Présidentielle US: les républicains investissent les réseaux sociaux

Les républicains ont investi les réseaux sociaux grâce notamment aux débats liés à Obamacare et le tea party.

03 nov. 2012, 09:31
Le site freedomworks, le réseau social du tea party, propose par exemple un "freedom connector". Cette application est conçue pour que les militants ultra-conservateurs puissent se retrouver Etat par Etat, région par région, en s'appuyant sur Facebook.

En 2008, le candidat républicain John McCain n'avait qu'un pied sur internet, pas de chaîne Youtube et à peine 4900 followers sur Twitter. Depuis tout a changé. Les républicains se sont propulsés sur les réseaux sociaux grâce aux débats liés à l'Obamacare et à l'éclosion du tea party.

En 2008, la domination des démocrates sur internet était écrasante. Sur Facebook, Obama frôlait les 2,5 millions de supporters le jour de l'élection. McCain en avait cinq fois moins. Même rapport de force sur Myspace, un réseau qui comptait à l'époque. En plus d'avoir une chaîne Youtube, Barack Obama affichait 118 000 followers sur Twitter, très loin devant son rival.

Difficile à croire et pourtant: le 4 novembre 2008, le jour de l'élection, l'équipe du républicain n'avait pas envoyé le moindre tweet.

Quatre ans après, les démocrates dominent toujours numériquement: sur Twitter, Barack Obama affiche quinze fois plus d'abonnés que Mitt Romney. Mais les républicains sont de plus en plus nombreux et sont très impliqués.

"En 2008, le parti démocrate était tellement en avance sur les républicains qu'il décidait seul de ce qui était discuté sur les réseaux sociaux", se souvient Ron Schott, expert des réseaux sociaux pour l'agence Sprink Creek. "Depuis, les républicains ont fait des ajustements, ils ont investi sur les réseaux sociaux pour se mettre au niveau même si les démocrates auront toujours une avance: ils sont arrivés plus tôt", ajoute l'expert.

Tea party

"Les militants du (mouvement ultra-conservateur) tea party sont passés par là. Ils ont repris la recette d'Obama en 2008 pour s'organiser, en s'appuyant sur internet pour se retrouver sur le terrain", explique à l'AFP Benoît Thieulin, l'ancien monsieur internet de la candidate socialiste Ségolène Royal en 2007, auteur d'un rapport sur la campagne d'Obama sur internet en 2008.

Le site freedomworks, le réseau social du tea party, propose par exemple un "freedom connector". Cette application est conçue pour que les militants ultra-conservateurs puissent se retrouver Etat par Etat, région par région, en s'appuyant sur Facebook.

Dans la foulée de l'éclosion du tea party, "les républicains ont refait une partie de leur retard au moment des élections de mi-mandat en 2010 en bénéficiant notamment de l'arrivée des retraités sur les réseaux sociaux. Les retraités, en plus, ont du temps et de la constance", note M. Thieulin.

Santé

Au moment de la discussion au Congrès sur la réforme de la santé d'Obama, "les parlementaires républicains, très présents sur les réseaux sociaux, ont fait en sorte de mener le débat national et ils s'en sont très bien sortis", explique à l'AFP Zach Green, dirigeant de l'agence 140Elect qui conseille les hommes politiques sur twitter.

Reste que les followers d'Obama sont 20 fois plus nombreux. Mais seulement 55% des personnes qui suivent @BarackObama vivent aux Etats-Unis alors qu'ils sont 89% pour @MittRomney, selon les statistiques transmises à l'AFP par l'agence Peekyou. Et les suiveurs de Romney sont plus impliqués.

"Pour mesurer l'influence et le niveau d'engagement de leurs partisans, il faut regarder combien il y a de retweets par tweets et là on se rend compte, qu'en moyenne, Romney est plus influent qu'Obama", note Zach Green.

Influence

Une illustration: lors de la dernière semaine d'octobre chaque tweet de @MittRomney a été retweeté 1333 fois en moyenne. Ceux d'Obama, 918 fois, selon les statistiques de 140Elect. Une autre: côté colistiers, le républicain Paul Ryan est près de deux fois plus suivi que le vice-président Joe Biden.

"En 2012, républicains et démocrates ont une présence comparable sur twitter", tranche Melissa Roxas du site d'analyse Topsy.com.


 
 

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