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Présidentielles au Guatemala: un humoriste en tête au premier tour

Signe du ras-le-bol du peuple face à la corruption, c'est un humoriste sans expérience politique qui s'est retrouvé dimanche soir en tête du premier tour des présidentielles au Guatemala.

08 sept. 2015, 17:04
Jimmy Morales , flashes a victory sign to his supporters at his party headquarters in Guatemala City, Sunday, Sept. 6, 2015. Guatemalans headed to the polls Sunday to elect a president, vice president, members of Congress and the Central American Parliament, and local authorities for municipalities nationwide. (AP Photo/Luis Soto)

L'humoriste Jimmy Morales, sans expérience politique, était dimanche soir en tête du premier tour de l'élection présidentielle au Guatemala selon des résultats portant sur 18,12% des suffrages. Un choix atypique reflétant le ras-le-bol du pays face à la corruption.

Les 2700 bureaux de vote du pays centraméricain ont fermé à 18 heures locales (02 heures lundi en Suisse). Vers 16 heures, 51,84% des 7,5 millions d'électeurs avaient voté, selon le Tribunal suprême électoral (TSE).

Selon ces résultats officiels partiels, connus à 21h50 GMT (05h50 en Suisse lundi), M. Morales, 46 ans, candidat du parti FCN-Nacion (droite), totalise 25,56% des bulletins dépouillés, devant le millionnaire de droite Manuel Baldizon, 45 ans, à 21,20%, porté par le parti Liberté démocratique (Lider, droite).

Si ces résultats se confirment, M. Morales et M. Baldizon seraient amenés à se départager le 25 octobre.

L'ex-Première dame Sandra Torres, soutenue par l'Union nationale de l'espoir (UNE, social-démocrate), remporterait elle 19,17% des suffrages et serait donc éliminée. Durant la campagne, elle a nettement manifesté son opposition à Manuel Baldizon, laissant supposer un éventuel soutien à Jimmy Morales au second tour.

Selon le TSE, la participation avoisinerait les 60%, dix points de moins qu'en 2011, reflet d'un climat d'exaspération historique de la population, qui n'a cessé de manifester depuis avril.

L'humour ou le sérieux

Les manifestants espèrent un changement après avoir vu, cette semaine, le président Otto Pérez démissionner puis partir en garde à vue sur des soupçons de corruption.

Entré en politique récemment après avoir tenté en vain de conquérir la mairie de sa ville, M. Morales, animateur d'une émission humoristique à la télévision, acteur et producteur de cinéma, a percé de manière spectaculaire ces derniers mois sur la scène politique nationale, mais sans programme concret.

Maniant l'humour durant ses meetings, il est perçu par les électeurs comme une alternative aux hommes politiques traditionnels, même s'il est critiqué pour le passé militaire de son parti.

De son côté, M. Baldizon, qui a fait fortune dans le tourisme, transport et immobilier, a longtemps été favori des enquêtes d'opinion, avant de se faire dépasser dans le dernier sondage, jeudi. Son discours était porté par une campagne dispendieuse, qu'il a dû suspendre dès le 7 août sur ordre du tribunal électoral, ayant dépassé le plafond de 6,8 millions de dollars.

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