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Prise d'otages en Algérie: plus de 600 personnes dont 60 étrangers libérés

Le bilan de l'opération militaire algérienne sur le site gazier d'In Amenas où des rebelles ont pris en otages des centaines de personnes pourraient être lourd. Pourtant, quelque 600 otages, dont 60 étrangers ont été libérés. Le sort d'une trentaine d'entre eux était toujours incertain.

18 janv. 2013, 18:47
L'armée algérienne ne contrôlerait qu'une partie du site.

Le sort d'une trentaine d'otages étrangers était toujours incertain vendredi au lendemain d'un assaut de l'armée contre un complexe gazier du sud algérien où ils étaient retenus par des jihadistes. Des membres du commando lié à Al-Qaïda contrôlent encore une partie du site.

La confusion continue de régner sur le bilan des victimes de l'assaut lancé jeudi par l'armée à In Aménas, à 1300 kilomètres au sud-est d'Alger, non loin de la frontière libyenne. L'Algérie a fait état de "quelques morts" parmi les otages sans donner de bilan et une source de sécurité a parlé de 18 tués parmi les ravisseurs.

"Environ 100 des 132 otages étrangers ont été libérés", a dit une autre source sécuritaire algérienne, parlant d'une "situation peu claire qui change rapidement".

573 otages libérés

Selon l'agence de presse officielle algérienne APS, 573 otages algériens ont été libérés par les forces spéciales. Une trentaine de ressortissants étrangers sont manquants, mais une source sécuritaire a confié que certains pourraient encore se cacher dans l'immense complexe ou avoir été tués.

L'opération menée par l'armée sur le site d'hébergement, où se trouvait la plupart des otages, s'est achevée jeudi, ont indiqué des responsables locaux cités par l'APS. Mais des otages sont toujours retenus dans le périmètre de l'usine gazière de Tigantourine, cernée par les forces spéciales.

Une source sécuritaire a indiqué que l'armée tentait encore de "parvenir à un dénouement pacifique" avant de neutraliser le groupe. Selon un expert algérien des questions de sécurité, la prise d'otages pourrait impliquer jusqu'à 70 combattants islamistes lourdement armés.

Citant des sources au sein du groupe de Mokhtar Belmokhtar, auteur du rapt, l'agence de presse mauritanienne a affirmé que ce terroriste propose "à la France et à l'Algérie de négocier pour l'arrêt de la guerre menée par la France" dans le nord du Mali.

Libération de prisonniers

M. Belmokhtar propose par ailleurs "d'échanger les otages américains détenus par son groupe" contre un Egyptien, Omar Abdel-Rahman, et une Pakistanaise, Aafia Siddiqui, emprisonnés aux Etats-Unis pour des accusations liées au terrorisme.

Mokhtar Belmokhtar est l'un des chefs historiques d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), qu'il a introduit dans le nord du Mali. Les Etats-Unis n'ont pas dit combien de leurs ressortissants seraient encore retenus en otage.

"Les terroristes doivent savoir qu'ils ne trouveront ni sanctuaire, ni refuge en Algérie, en Afrique du Nord ou ailleurs", a menacé vendredi le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta. "Ceux qui s'attaquent gratuitement à notre pays et à notre peuple n'auront nulle part où se cacher".

Outre les centaines de travailleurs algériens et des Américains, des Britanniques, des Japonais, des Français, un Irlandais, des Norvégiens et des Philippins figurent parmi les personnes prises en otages mercredi.

Recherche d'expatriés

Les premiers témoignages des rescapés de la prise d'otages faisaient état d'une irruption soudaine des assaillants. "Tout à coup, les explosions. Ils ont cassé les portes tout en criant: on ne cherche que les expatriés", a raconté sur France Info un ingénieur algérien, racontant la journée de mercredi.

"Ils ont récupéré les expatriés, ils les ont encerclés, ils les ont attachés", a-t-il ajouté. "Cela tirait beaucoup par séquences", a témoigné un rescapé français. "Il y a des terroristes qui sont morts, des expatriés, des locaux", a-t-il ajouté sur Europe 1. Il a expliqué être resté caché pendant presque 40 heures sous un lit.

Plusieurs pays, dont des ressortissants figuraient parmi les otages, n'ont pas cherché à dissimuler leur irritation face à l'attitude des autorités algériennes. Tokyo, Londres, Oslo et Washington notamment ont dit regretter ne pas avoir été mis au courant des intentions algériennes.

Paris, qui a confirmé le décès de "plusieurs otages", s'est abstenu de critiquer l'opération de Algérie en invoquant une situation "particulièrement complexe".

Les explications du Ministre de l'intérieur algérien:

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