Le tribunal de Milan a déclaré samedi prescrit le délit de corruption de témoin dont était accusé l'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi dans le procès Mills. Ce verdict met fin à une procédure de près de cinq ans.
Le Parquet avait requis cinq ans de prison, tandis que la défense réclamait l'acquittement, ou à défaut la prescription. Dans ce procès à multiples rebondissements, le Cavaliere était accusé d'avoir «acheté» pour 600'000 dollars des faux témoignages de son ex- avocat britannique David Mills dans deux procédures datant des années 90.
Après s'être retiré quelque trois heures en chambre du conseil, la juge Francesca Vitale a annoncé en moins d'une minute la prescription du délit dans une salle d'audience bondée de journalistes. Le procureur, Fabio de Pasquale, la mine défaite, a simplement déclaré à la presse: «Je veux juste m'en aller».
David Mills avait déjà été reconnu coupable, dans un procès séparé, d'avoir reçu cet argent de M. Berlusconi. Il avait été condamné en février 2009 en première instance à quatre ans et demi de prison, peine confirmée en appel. La Cour de Cassation avait toutefois prononcé la prescription en février 2010, tout en dénonçant dans ses attendus l'existence d'un «cas de corruption gravissime».
Procès Mills en Italie: Berlusconi s'en tire pour prescription
Le parquet de Milan avait requis cinq ans de prison à l'encontre de Silvio Berlusconi. Il y a eu prescription.

Le parquet de Milan a requis cinq ans de prison à l'encontre de Silvio Berlusconi dans le cadre du procès Mills.
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