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Pyongyang et Séoul prêtes à reprendre le dialogue

En crise depuis des mois, les deux Corées font un pas l'une vers l'autre. Une rencontre est prévue mercredi.

06 juin 2013, 13:54
La Corée du Sud est prête à évacuer ses ressortissants du parc industriel de Kaesong qu'elle exploite conjointement avec son voisin du Nord en cas d'aggravation des tensions sur la péninsule.

La Corée du Sud a accepté jeudi la proposition de la Corée du Nord d'engager des pourparlers officiels sur un certain nombre de sujets de friction. Cette offre de dialogue intervient après des mois de tension entre les deux pays, divisés depuis six décennies.

Le ministre sud-coréen de l'Unification Ryoo Kihl-Jae, chargé des relations entre les deux voisins, a proposé à Pyongyang une rencontre mercredi.

Plus tôt dans la journée, Séoul avait publiquement accepté la proposition du Nord d'engager, pour la première fois depuis plusieurs années, des pourparlers officiels sur un certain nombre de sujets contentieux commerciaux et humanitaires.

Objets de discorde

La Corée du Nord se dit notamment prête à débattre de l'avenir du site de Kaesong, où travaillaient plus de 50'000 employés nord-coréens et des centaines de cadres sud-coréens. Ce complexe, pourtant crucial pour l'obtention de devises étrangères pour le régime communiste, a été fermé d'autorité par Pyongyang début avril.

Le Nord se dit également disposé à négocier la reprise des visites touristiques au mont Kumgang, l'un des plus beaux sites naturels de Corée du Nord avec ses sommets, sa riche végétation, ses gorges et sa vue imprenable sur la mer.

Tout comme Kaesong, ce site rapportait des millions de dollars à la Corée du Nord, pays reclus et ruiné par ses ambitions militaires qui lui ont valu de multiples de sanctions internationales, diplomatiques, commerciales et financières.

Familles séparées

Outre la coopération économique, le Nord s'est dit enclin à évoquer, "si nécessaire", la reprise des efforts de réunion temporaire des milliers de familles séparées à la fin de la guerre.

Les contacts officiels entre les deux Corées sont gelés depuis le naufrage d'une corvette torpillée, selon Séoul, par un sous-marin de poche nord-coréen le 26 mars 2010, causant la mort de 46 marins. Les observateurs restaient prudents jeudi en mettant en avant les difficultés que devront surmonter Séoul et Pyongyang pour rétablir une confiance quasi inexistante.

"Il pourrait y avoir des problèmes dans l'établissement d'un ordre du jour et il est naturel de douter de la sincérité de la Corée du Nord", estime Paik Hak-Soon du centre d'études sud-coréen Sejong. Pour le chercheur, l'offre nord-coréenne est "un virage stratégique" caractéristique du régime "qui met la balle dans le camp du Sud".

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