Quatorze plaintes ont été déposées jeudi au tribunal de grande instance de Bobigny contre quatorze pilules contraceptives de marques différentes, a-t-on appris auprès de l'avocat des plaignantes. Cinq laboratoires sont concernés.
L'avocat prévoit de déposer "au moins une centaine de plaintes courant février".
En décembre 2012, une première plainte avait été déposée contre Bayer et visant la pilule Médiane par une jeune femme, handicapée à 65% après un accident vasculaire cérébral. Une autre plainte a été déposée le 14 janvier.
Les 14 nouvelles plaintes, dont l'une concerne une jeune femme décédée, visent les fabricants des pilules de troisième et quatrième générations notamment: Bayer, Schering, Merck et Pfizer.
Risques thrombo-emboliques
Les 14 pilules concernées sont Yaz, Jasmine, Désobel 20 et 30, Monéva, Carlin 20, Désogestrel 20, Harmonet, Varnoline, Mélodia, Gestodène 30, Jasminelle et Mercilon. Prescrite également comme contraceptif, Diane 35, qui ne fait pas partie des pilules de 3e ou 4e génération, est visée par une plainte.
Ces démarches judiciaires viennent relayer des critiques contre les pilules contraceptives de troisième génération. L'agence du médicament avait lancé plusieurs alertes dans le passé sur les risques thrombo-emboliques liés à la prise de ces pilules, utilisées aujourd'hui par 1,5 à 2 millions de femmes en France. L'agence avait préconisé qu'elles ne soient prescrites qu'en second recours.
En France, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé mi-septembre la fin du remboursement de ces pilules par la Sécurité sociale, mais elle ne prendra effet qu'à compter du 30 septembre.