L’Italie fait de la résistance contre Bruxelles. Pas question de se saigner à blanc pour complaire aux eurocrates qui lui demandent des coupes supplémentaires de 3,4 milliards d’euros (3,6 milliards de francs) dans le budget de cette année, déclare en substance Rome. Dans la lettre qu’il fera partir aujourd’hui, le ministre de l’Economie, Pier Carlo Padoan, exclut catégoriquement tout correctif budgétaire (que le Parlement n’est d’ailleurs pas disposé à voter) ou toute nouvelle réduction des dépenses publiques. Pas question non plus d’une hausse de la TVA, suggérée par la Commission européenne.
Même sous la menace d’une procédure d’infraction européenne, le gouvernement de Paolo Gentiloni refuse de paraître agir sous la dictée de la Commission. Le président du Conseil l’a fait comprendre, samedi dernier, au sommet des pays du sud de l’Europe, à Lisbonne, en excluant catégoriquement tout nouveau train d’austérité. Le ministre des Transports, Graziano Delrio, l’a réaffirmé dimanche: «Nous...