Usée par l'interminable casse-tête du Brexit qu'elle n'a pas su mettre en oeuvre, la Première ministre britannique Theresa May a annoncé vendredi sa démission. Elle laisse à son successeur un pays paralysé par les divisions.
Dans une allocution prononcée devant le 10, Downing Street, Mme May a précisé qu'elle démissionnerait le 7 juin de ses fonctions de cheffe du Parti conservateur - et donc de cheffe du gouvernement. Elle a exprimé "un profond regret de ne pas avoir été capable de mettre en oeuvre le Brexit".
Sa voix s'est cassée au moment de terminer sa brève déclaration en proclamant son "amour" pour son pays, la dirigeante masquant l'émotion qui la submergeait en faisant volte-face pour se diriger vers ses bureaux.
Avant d'entrer en fonctions, son successeur devra être élu à la tête du Parti conservateur, puis être nommé officiellement à la tête du gouvernement par la reine Elizabeth II. Dans l'intervalle, Theresa May restera Première ministre. L'ex-ministre des Affaires étrangères Boris Johnson, champion des Brexiters, fait partie des favoris pour la remplacer.