Pour le quatrième jour d’affilée, hier, la Turquie est intervenue militairement dans le conflit syrien en bombardant, depuis son territoire, les forces kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) dans la région d’Azaz, au nord d’Alep. Ankara veut autant enrayer la progression de ces milices, qui contrôlent déjà une grande partie du nord de la Syrie, qu’empêcher le Kremlin d’agir en seul maître du jeu dans cette zone frontalière, où les bombardiers russes pilonnent l’opposition depuis plus de quinze jours.
«Les YPG sont des mercenaires de Moscou. S’ils approchent d’Azaz, ils verront notre riposte la plus violente», a menacé, hier, le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu. Son pays a attribué à la Russie – et qualifié de «crimes de guerre» – des frappes contre des écoles et des hôpitaux à Idlib et Alep, qui ont tué, lundi, près de 50 civils, selon l’ONU. «Si les bombardements russes continuent, l’accord...