Comme beaucoup de ménagères moscovites au budget plus que contraint, Karina sort de sa supérette effarée par les prix. «Le sucre a triplé et l’huile doublé. Les légumes aussi: les pommes de terre coûtent cinq fois plus cher qu’il y a un an, et les pommes, deux fois plus», se plaint-elle amèrement. A l’approche du Nouvel An, un temps de respiration – et de gastronomie – très attendu par les Russes, la hausse des prix a conduit le gouvernement à réagir.
La valse des étiquettes est un sujet sensible, a fortiori dans le contexte actuel d’inquiétude liée au Covid qui se cumule à une baisse continue des revenus réels des ménages. Ceux-ci ont diminué de plus de 4% cette année – un record depuis la crise des années 1990 – et ne devraient retrouver leur niveau antérieur à la pandémie qu’à la fin de 2022. Le revenu disponible des...