Nicolas Sarkozy avait annoncé une "surprise" au premier tour: il espérait être placé devant ses concurrents. Il arrive finalement en deuxième position (27%, selon l'estimation TNS Sofrès), derrière François Hollande (28,6%). Depuis plus d'un an, le candidat de la majorité sortante avait misé gros sur une arrivée en tête au premier tour. Cet objectif n'est donc pas atteint. Mais la "surprise" annoncée par Nicolas Sarkozy s'est produite: elle s'appelle Marine Le Pen (19%).
Depuis le début de sa campagne, le président sortant avait bien anticipé un vote populiste massif en faveur de Marine Le Pen et avait axé sa campagne en conséquence: une campagne s'adressant "au peuple" et résolument ancrée à droite. Cette stratégie n'aura pas été suffisante pour empêcher la hausse du Front national. Elle lui aura néanmoins permis d'éviter un 21 avril à l'envers. "La ligne voulue par Patrick Buisson était la bonne et si on l'avait maintenue...