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Sécurité européenne en question à Vienne

Le président de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, Didier Burkhalter a ouvert mardi à Vienne la conférence annuelle sur la sécurité. Il rencontrera le Président russe dans la foulée.

24 juin 2014, 14:45
A 19h ce jour, Didier Burkhalter doit rencontrer le président russe Vladimir Poutine.

Didier Burkhalter a pointé du doigt la fragilité de la sécurité en Europe lors de l'ouverture de la conférence sur la sécurité mardi à Vienne. Pour faire face à ce risque permanent, le chef de la diplomatie suisse, qui assure la présidence tournante l'organisation, a présenté un plan avec trois priorités.

Alors que la Coupe du monde de football bat son plein au Brésil, le chef de la diplomatie suisse a rappelé qu'il y a deux ans seulement, des matchs de l'Euro2012 se disputaient dans l'est de l'Ukraine.

"La crise ukrainienne constitue un douloureux rappel: la paix et la sécurité en Europe ne peuvent pas être tenues pour acquises", a estimé le président de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) devant plus de 400 participants.

Face à cette fragilité permanente, le conseiller fédéral a proposé que l'OSCE mette l'accent sur trois priorités: aider l'Ukraine à résoudre pacifiquement sa crise, consolider la sécurité européenne en tant que projet commun et renforcer le rôle de l'OSCE comme pilier de la sécurité obtenue par la coopération entre les Etats.

Cessez-le-feu salué

L'Ukraine a été au centre du discours d'ouverture du président de la Confédération. En présence de son successeur à la tête de l'organisation, le ministre serbe des affaires étrangères Ivica Dacic, le Neuchâtelois a appelé les différentes parties à résoudre pacifiquement la crise grâce au dialogue. Il a également rappelé l'intangibilité des frontières.

M. Burkhalter a salué la position des chefs séparatistes de Donetsk et Lougansk, qui ont annoncé lundi vouloir également observer un cessez-le-feu. Ils ont pris cette décision après avoir discuté avec le groupe de contact tripartite, au sein duquel officie la représentante de l'OSCE Heidi Tagliavini.

Pour mémoire, le cessez-le-feu proclamé par les insurgés doit durer jusqu'à vendredi. Parallèlement, des négociations entre les insurgés et le président ukrainien Petro Porochenko, qui avait annoncé un cessez-le-feu unilatéral la semaine passée, devraient débuter.

Pas de contacts réguliers

Didier Burkhalter a à nouveau exigé la libération des observateurs de l'OSCE, qu'il a qualifié "d'otages", détenus depuis près d'un mois dans l'est de l'Ukraine. "C'est un cas difficile", a estimé le Neuchâtelois au cours d'une conférence de presse.

"Nous n'avons pas de contacts réguliers", a ajouté le ministre suisse, qui a précisé que l'OSCE avait eu un contact téléphonique avec un groupe et un échange de courriels avec les autres observateurs retenus.

Didier Burkhalter devait rencontrer dans la journée ses homologues serbe Ivica Dacic et ukrainien Pavlo Klimkine, avant une entrevue à 19h avec le président russe Vladimir Poutine. Quant à la conférence annuelle de l'OSCE sur la sécurité, elle se terminera jeudi.

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