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Séoul annule des discussions avec Pyongyang

Il n'y aura pas de pourparlers entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. Séoul a annulé les discussions historiques prévues mercredi avec son voisin du nord.

11 juin 2013, 13:39
Le Nord et le Sud ne se mettront pas à la même table.

La Corée du Sud a annoncé mardi soir l'annulation des pourparlers à haut niveau avec la Corée du Nord prévus mercredi à Séoul, les premiers depuis plusieurs années. Elle a fait état de différends protocolaires.

"Il n'y aura pas de discussions demain" mercredi, a déclaré une porte-parole du ministère sud-coréen de l'Unification, chargé des affaires intercoréennes, sans préciser si le rendez-vous avait été simplement différé ou annulé.

Séoul avait fait état quelques heures auparavant de difficultés dans la composition des délégations qui devaient se retrouver à l'hôtel Grand Hilton de la capitale sud-coréenne. La Corée du Nord a fait savoir que "notre chef de délégation lui posait problème", avait indiqué un responsable gouvernemental sud-coréen sous couvert de l'anonymat.

Après des mois de tensions militaires ponctuées de menaces d'apocalypse nucléaire, la Corée du Sud et ses alliés ainsi que les puissances régionales, Chine et Japon en tête, se réjouissent de voir Pyongyang désireux de renouer le dialogue.

Haut degré de défiance

Mais pour obtenir des résultats, les deux délégations doivent être emmenées par des responsables ayant l'autorité nécessaire pour négocier et l'échec des tractations sur les délégations ce mardi signale le degré de défiance qui s'est installé entre les deux pays depuis la partition à l'issue de la Guerre de Corée en 1953.

La Corée du Sud avait souhaité deux jours de pourparlers entre le ministre de l'Unification, Ryoo Kihl-Jae, en charge des relations avec la Corée du Nord, et son homologue nord-coréen, Kim Yang-Gon. Un dialogue de ce niveau ne s'est pas tenu depuis 2007.

Mais la Corée du Nord a refusé, et les deux parties sont convenues de désigner des hauts fonctionnaires dont les responsabilités dans la gestion des affaires intercoréennes restent floues.

Ordre du jour limité

L'ordre du jour a été limité, à la demande de Pyongyang, à une série de projets économiques gelés, en particulier le complexe industriel de Kaesong, en territoire nord-coréen, fermé par Pyongyang en avril au plus fort des tensions.

La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a dit mardi espérer que ces pourparlers poseraient "un premier jalon" dans un processus de rapprochement devant mener à une paix durable sur la péninsule coréenne.

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