Alejandro Zobaran Arriola, 33 ans, et Mikel Oroz Torrea, 35 ans, ont tous deux été condamnés à huit ans de prison même si le procès a fait apparaître que rien dans le dossier ne prouvait qu'ils étaient respectivement chefs des appareils militaires et logistiques, comme les présentaient les autorités françaises.
Au tribunal correctionnel de Paris, le procureur Ludovic Lestel en a convenu. Pour autant, il a fait valoir qu'ils occupaient une place "importante" dans l'organisation séparatiste basque armée. Il avait requis dix années d'emprisonnement pour chacun de ces deux prévenus.
Les empreintes des deux hommes ont mis en évidence leur présence dans divers lieux fréquentés par plusieurs etarras, notamment une maison dans un village du centre de la France, Bussy, où auraient été préparés plusieurs dizaines de kilos d'explosifs.
Prévenus armés
Les deux autres militants arrêtés, en mars 2011, par les policiers à Willencourt (nord), Urko Labaka Larrea et Ivan Saez de Jauregui, ont été eux condamnés à six et sept ans de prison.
Il a été souligné au cours du procès que les prévenus étaient armés au moment de leur interpellation, alors que l'ETA avait annoncé deux mois plus tôt un cessez-le-feu "permanent".
A l'inverse, le conseil de la défense, Me Clara Rouget Aranibar, avait invité le tribunal à prendre en compte "la situation politique". Elle avait ainsi rappelé le fait que l'ETA n'avait plus commis d'attentat depuis 2009 et que l'organisation avait officiellement renoncé définitivement à la violence en octobre 2011.