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Six membres de la Croix-Rouge enlevés en Syrie

Six employés du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et un Syrien du Croissant rouge travaillant avec eux ont été enlevés aujourd'hui dans le nord-ouest de la Syrie, a indiqué un porte-parole de l'organisation humanitaire.

13 oct. 2013, 22:21
Six membres du CICR ont été enlevés en Syrie ce dimanche.

De son côté, le Conseil national syrien (CNS) ne participera pas à la conférence de paix Genève-2 et menace de se retirer de la coalition anti-régime si celle-ci y prend part.

"Nous réclamons la libération immédiate et sans condition de cette équipe qui distribuait une aide humanitaire à ceux qui en ont le plus besoin", a ajouté Ewan Watson, précisant que cet appel s'adressait à l'ensemble des belligérants.

Ils ont été enlevés dans la région d'Idlib où ils avaient évalué depuis jeudi la situation sanitaire et distribué des équipements médicaux. Le CICR n'a pas précisé la nationalité des employés captifs.

Les enlèvements sont de plus en plus courants dans le nord de la Syrie, où la rébellion a conquis de larges pans du territoire mais où les forces gouvernementales maintiennent leur contrôle sur de nombreux centres urbains.

Mise en garde

Les combattants jihadistes ont de leur côté renforcé leur présence à Alep, au nord de la Syrie, au détriment des rebelles. Les combats ont duré trois jours et ont fait près de 50 tués au sein de ces groupes tous engagés contre le régime syrien.

Et deux attentats suicide à la voiture piégée ont été perpétrés dimanche soir dans le centre de Damas, selon les médias officiels syriens.

Le ministre de l'Information Omrane al-Zohbi a dit à la télévision d'Etat que la double explosion n'avait pas fait de victimes.

Division prévue

Le CNS ne participera de son côté pas à la conférence de paix Genève-2 et menace de se retirer de la coalition anti-régime si celle-ci y prend part, a affirmé son chef dimanche. La Coalition a fixé comme condition à sa participation à une telle conférence le départ du président Bachar al-Assad.

"Le CNS, qui est le plus grand bloc politique au sein de la Coalition, a pris la ferme décision (...) de ne pas aller à Genève vu les circonstances actuelles" sur le terrain en Syrie, a affirmé le chef du Conseil Georges Sabra, dans un entretien téléphonique.

"Cela veut dire qu'il ne restera pas au sein de la Coalition si celle-ci y va", a-t-il ajouté.

"Si la Coalition décide d'y aller, nous, nous n'irons pas", a martelé M. Sabra, invoquant les souffrances endurées par la population en raison de la guerre menée par le régime contre les rebelles.

Mi-novembre

La Russie et les Etats-Unis souhaitent convoquer à la mi-novembre la conférence internationale de paix sur la Syrie, dite Genève-2, pour trouver une solution politique au conflit. Fin septembre, le chef de la Coalition syrienne, Ahmad Jarba, avait affirmé au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon que la Coalition était disposée à envoyer une délégation à cette conférence, selon un porte-parole de l'ONU.

Le CNS, au sein duquel siègent notamment les influents Frères musulmans de Syrie, a été la tête de file de l'opposition contre le régime de Bachar al-Assad, avant de rejoindre laborieusement en novembre 2012 plusieurs nouveaux groupes pour former la Coalition nationale de l'opposition. Il rassemble les "faucons" de l'opposition, qui refusent toute négociation de paix avant le départ du président Assad du pouvoir.

Le CNS a pris la décision de boycotter Genève-2 après deux jours de réunion à Istanbul.

M. Sabra a expliqué cette décision par les souffrances endurées par la population, dans un conflit qui a fait plus de 100 000 tués selon l'ONU.

Evacuation

A Mouadamiyat al-Cham, le Croissant-Rouge "a évacué 1500 civils, en majorité des femmes et des enfants", a affirmé à l'AFP le directeur des opérations Khaled Ereksousse, précisant qu'ils "étaient dans un état de grande fatigue et avaient très peur".

L'opposition dénonce elle depuis des mois le siège de Mouadamiyat al-Cham. Des militants et ONG ont rapporté de nombreux décès en raison de la famine dans cette ville au sud-ouest de Damas qui sert de base arrière aux rebelles pour attaquer la capitale et que l'armée pilonne quotidiennement pour déloger les insurgés.

Le régime de son côté soutient que les civils sont assiégés par les rebelles.

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