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Sommet de l’UE: les négociations sur les postes clés reprendront mardi

Après une nuit blanche infructueuse, les négociations sur la répartition des postes de pouvoir au sein de l’UE se sont poursuivies jusqu'à midi lundi à Bruxelles. Elles reprendront mardi.

01 juil. 2019, 09:31
/ Màj. le 01 juil. 2019 à 12:54
Après une nuit de tractations sans accord, les négociations ont repris lundi matin.

Le président du Conseil européen Donald Tusk a suspendu lundi peu après midi le sommet européen extraordinaire qui se penche depuis dimanche soir sur la répartition des hautes fonctions européennes, a annoncé son porte-parole. La réunion reprendra mardi à 11h00.

Les chefs d'Etats et de gouvernement de l'UE n'ont pour l'instant pas annoncé de résultat. Selon un compromis sur la table, le prochain président de la Commission européenne pourrait être le social-démocrate néerlandais Frans Timmermans.

La conservatrice bulgare (PPE) Kristalina Georgieva pourrait accéder à la présidence du Conseil européen. Il est aussi envisagé de nommer un libéral comme chef de la diplomatie européenne.

 

 

Equilibres délicats

L'objectif est d'avoir un accord sur les quatre fonctions relevant des chefs d'Etat et de gouvernement, ce qui inclut la présidence de la Banque centrale européenne (BCE), a-t-il précisé.

Le président français Emmanuel Macron a exigé la désignation de deux femmes et un équilibre géographique impliquant l'attribution de l'un des postes à une personnalité de l'Est de l'Europe. "Ce sommet a été très mal préparé", a lâché un diplomate européen. "Il y a un certain manque de leadership", a déploré un autre.

Le sommet avait commencé dimanche soir avec trois heures de retard. Il a été suspendu vers 23h30 pour permettre à M. Tusk de mener des consultations bilatérales avec chacun des dirigeants. Elles ont duré toute la nuit.

 

A lire aussi : Union européenne: le sommet sur les nominations dans l’impasse

 

Revendications libérales

A son arrivée au sommet, la chancelière allemande Angela Merkel avait annoncé s'attendre à une réunion difficile. Premier parti politique au Conseil et au Parlement européen, le PPE a vu son candidat, l'Allemand Manfred Weber, recalé lors du précédent sommet le 20 juin.

Il a accepté de soutenir la nomination de Frans Timmermans, à condition d'obtenir la présidence du Parlement européen pour Manfred Weber et celle du Conseil pour un autre membre du PPE.

Les sociaux-démocrates, deuxième force politique au Conseil et au Parlement, soutiennent cette revendication. Mais les libéraux réclament aussi la présidence du Conseil. Donald Tusk a cherché à sortir de cette impasse avec ses consultations menées sous forme de "confessionnal" avec chacun des dirigeants.

Succession de Tusk "compliquée"

Le PPE tient la clé de ces nominations. Aucune solution ne peut être avalisée sans le soutien de cette famille politique, car aucune majorité n'est possible sans les votes de son groupe au Parlement européen.

La plupart des dirigeants "peuvent vivre" avec l'accord Timmermans-Weber et les discussions portent sur les autres postes, a indiqué un négociateur aux premières heures de la journée de lundi.

"C'est compliqué pour la présidence du Conseil", a-t-il ajouté. Deux personnalités libérales sont citées pour le poste: la Danoise Margrethe Vestager et le Belge Charles Michel. Le PPE a avancé le nom du président roumain Klaus Iohannis.

Selon cette même source, la France pourrait demander la présidence de la BCE. Plusieurs candidates sont citées, dont Danièle Nouy, présidente du conseil de supervision au sein de la Banque centrale européenne.

Un nouveau sommet?

Un nouveau sommet sera peut être nécessaire pour boucler un accord. La date du 15 juillet est évoquée, elle correspond à la deuxième session du Parlement issu des élections de mai.

L'Assemblée doit impérativement élire son nouveau président lors de sa session inaugurale mercredi. "Nous élirons notre président le 3 juillet quel que soit le résultat" du sommet, a affirmé dimanche le président sortant, le conservateur italien Antonio Tajani.

Si un accord est trouvé lundi, le Parlement pourra se prononcer sur leur candidat lors de sa seconde session du 15 au 18 juillet. Il lui faudra obtenir au moins 376 voix pour être élu.

A l'issue de ce troisième sommet sur les postes clés, l'accord pourrait se limiter à la seule présidence de la Commission, comme en 2014. A l'époque, un sommet extraordinaire avait été convoqué fin août pour nommer le président du conseil et le chef de la diplomatie.

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