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Sony autorise une sortie limitée de "L'interview qui tue !"

Sony Pictures a finalement autorisé mardi la diffusion dans "un nombre limité" de salles du film "L'interview qui tue !", le 25 décembre aux Etats-Unis. Cette annonce est intervenue alors que la Corée du Nord a à nouveau été privée de connexion Internet, au lendemain d'une première coupure générale de neuf heures, selon une société de cybersécurité.

23 déc. 2014, 23:01
Le film "The Interview" n'a pas fini de faire parler de lui.

Le film sortira le jour de Noël comme le studio de cinéma l'avait initialement prévu. Mais il ne sera projeté que dans un nombre limité de salles, au lieu d'une sortie nationale dans des milliers de cinémas comme envisagé à l'origine.

"Nous n'avons jamais abandonné l'idée de distribuer ''L'interview qui tue !'' et nous sommes heureux que notre film sorte dans quelques cinémas le jour de Noël", a déclaré le directeur général de Sony Michael Lynton dans un communiqué.

Il a également expliqué que des efforts étaient actuellement entrepris pour rendre le film visible dans plus de cinémas et sur différentes plateformes de diffusion.

Cette décision a été saluée par Barack Obama, qui avait estimé vendredi que le studio hollywoodien avait "commis une erreur" en cédant face aux tentatives d'intimidation, a indiqué la Maison Blanche dans la journée. Le chef de l'Etat américain avait insisté sur le dangereux précédent que cela créait et avait dénoncé le risque de voir "certains dictateurs pouvoir commencer à imposer la censure aux Etats-Unis".

Pétition de 250 cinémas

Le film sera notamment projeté au Plaza Atlanta et à l'Alamo Drafthouse d'Austin, au Texas, selon ces deux salles indépendantes.

Le réalisateur Seth Rogen s'est également réjoui mardi de cette décision, tout comme James Franco, l'un des acteurs du film.

Lundi soir, un groupement représentant au total 250 salles de cinéma indépendantes avait lancé une pétition sur Internet. Le texte demandait à Sony de leur permettre de projeter la comédie controversée, qui met en scène un complot fictif de la CIA pour assassiner le leader nord-coréen Kim Jong-Un.

Le FBI, chargé de l'enquête, avait indiqué avoir recueilli des éléments montrant que la cyberattaque avait été "parrainée" par la Corée du Nord, qui avait exprimé son mécontentement envers le film dès le mois de juin. Pyongyang a démenti ces accusations.

Causes des coupures pas connues

L'annonce de mardi est intervenue alors que la Corée du Nord a été privée de connexion Internet, au lendemain d'une première coupure générale de neuf heures. Celle-ci pourrait avoir été orchestrée en représailles à l'attaque informatique contre Sony Pictures, selon une société de cybersécurité.

M. Obama avait assuré dimanche que Washington répliquerait à Pyongyang face à ce piratage. Mardi, le département d'Etat américain a toutefois refusé de confirmer ou non si Washington était impliqué dans la panne de réseau en Corée du Nord.

La cause des coupures de réseau dans cette dictature communiste, où l'accès à Internet est déjà restreint, n'est pas connue en détail. Mais, selon les experts, elles seraient liées à des attaques informatiques par "déni de service".

Spectre des attaques terroristes agité

Mardi, l'agence de presse gouvernementale nord-coréenne KCNA a publié un éditorial agitant de nouveau la menace de son arsenal nucléaire. Elle a aussi affirmé que "les Etats-Unis feraient bien de penser à deux fois à leur politique contre-productive hostile face au régime communiste'', l'un des plus fermés et répressifs du monde.

Sony Pictures a fait l'objet d'une attaque informatique massive, l'une des plus graves essuyée par une entreprise américaine, le 24 novembre, de la part d'un groupe se présentant comme le "GOP" (Guardians of Peace). Il avait notamment menacé de s'en prendre aux salles de cinéma qui montreraient la comédie parodique.

Cette attaque informatique s'est aussi traduite par la diffusion en ligne d'e-mails confidentiels et embarrassants pour les dirigeants de Sony Pictures, et par la mise en ligne illégale de cinq films du studio, dont plusieurs pas encore sortis.

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