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Syrie: David Cameron désavoué par le Parlement britannique

Le Premier ministre britannique David Cameron a été désavoué par la Chambre des Communes britannique. Cette dernière a rejeté jeudi soir par 285 voix contre 272 sa motion défendant le principe d'une intervention militaire en Syrie. Cette décision renforce l'hypothèse d'une éventuelle action unilatérale des Etats-Unis.

30 août 2013, 07:12
Le Parlement britannique a rejeté jeudi l'idée d'une intervention militaire contre la Syrie. Cette décision renforce l'hypothèse d'une éventuelle action unilatérale des Etats-Unis.

Le Parlement britannique a rejeté jeudi l'idée d'une intervention militaire contre la Syrie. Cette décision renforce l'hypothèse d'une éventuelle action unilatérale des Etats-Unis. Damas a de son côté promis de se défendre "contre toute agression".

La Chambre des Communes britannique a rejeté jeudi soir, par 285 voix contre 272, une motion présentée par le Premier ministre David Cameron qui défendait le principe d'une intervention militaire en Syrie. Ce dernier a annoncé qu'il tirerait les conséquences de ce vote. "Il est clair que le Parlement britannique ne veut pas d'intervention militaire britannique. Je prends note et le gouvernement agira en conséquence", a-t-il réagi.

La motion gouvernementale condamnait "l'usage d'armes chimiques en Syrie le 21 août 2013 par le régime de (Bachar al-)Assad" et convenait "qu'une réponse humanitaire forte est requise de la part de la communauté internationale, impliquant si nécessaire une action militaire qui soit légale, proportionnée et destinée à sauver des vies en empêchant tout usage futur d'armes chimiques en Syrie".

Le Conseil de sécurité de l'ONU est également dans l'impasse. Une réunion d'à peine 45 minutes entre les cinq membres permanents (Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni et France disposant tous d'un droit de veto) s'est achevée sans progrès apparents. Elle s'était tenue à la demande de la Russie, alliée de la Syrie et donc farouchement opposée à toute action militaire.

Rendre des comptes

Réagissant au vote du Parlement britannique, la Maison Blanche a laissé entendre que le président Barack Obama pourrait décider d'une action unilatérale américaine. "Les Etats-Unis continueront à consulter le gouvernement britannique", mais "les décisions du président Obama seront guidées les intérêts des Etats-Unis", a déclaré la porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Caitlin Hayden.

M. Obama "pense que des intérêts cruciaux des Etats-Unis sont en jeu, et que les pays qui violent les règles internationales sur les armes chimiques doivent rendre des comptes", a-t-elle poursuivi.

Le président américain avait dit mercredi soir ne pas avoir pris de décision sur la Syrie, mais il avait parlé d'un nécessaire "coup de semonce" contre Damas. Les Etats-Unis "répondront" à l'utilisation par la Syrie d'armes chimiques, a réaffirmé la porte-parole adjointe du département d'Etat Marie Harf, évitant cependant d'être plus explicite.

Appui de la Russie

Face à cette poussée de fièvre et malgré le scepticisme qui s'est fait jour depuis mercredi sur l'opportunité d'une intervention, le président syrien Bachar al-Assad s'est engagé à "défendre" son pays "contre toute agression" des Occidentaux.

Fort de l'appui de la Russie, M. Assad, qui avait déjà démenti les accusations "insensées" de recours aux armes chimiques, a martelé que la Syrie était "déterminée à éradiquer le terrorisme soutenu par Israël et les pays occidentaux".

Du côté de l'ONU, les inspecteurs enquêtant en Syrie ont récolté quantité d'"éléments" dans la région de l'attaque chimique, près de Damas. Ils doivent faire un compte-rendu oral au secrétaire général Ban Ki-moon après leur départ de Syrie prévu samedi.

Des semaines pour les analyses

Les échantillons recueillis seront transmis à des laboratoires en Europe, conformément à la Convention sur l'interdiction des armes chimiques. Ces analyses pourraient prendre des semaines, selon un porte-parole de l'ONU, Farhan Haq.

La France, l'autre alliée de Washington au Conseil de sécurité, a reconnu qu'une riposte militaire était "compliquée à construire". Le président François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel ont dit attendre les résultats de l'enquête de l'ONU. Le chef de l'Etat français a cependant insisté sur la nécessité de "marquer un coup d'arrêt par rapport à l'escalade de la violence".

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