Un nouveau projet de résolution a été élaboré mardi au Sénat pour autoriser Barack Obama à lancer des frappes militaires en Syrie. Il fixe une limite de 60 jours à une intervention militaire, avec possibilité de prolongation de 30 jours, et il interdit l'envoi de troupes au sol.
"La commission des Affaires étrangères du Sénat a élaboré une autorisation du recours à la force militaire qui reflète la volonté et les inquiétudes des démocrates et des républicains", a annoncé le président de la commission, le démocrate Robert Menendez, dans un communiqué.
La résolution "n'autorise pas l'utilisation des forces armées américaines sur le sol en Syrie dans le but d'opérations de combat", précise le document, que l'AFP et Reuters ont pu consulter. L'intervention devrait en outre être "limitée", selon le texte de compromis.
Ce nouveau texte vise à gagner le soutien des élus démocrates et républicains encore sceptiques du Congrès. Il pourrait faire l'objet d'un vote au sein de la commission des Affaires étrangères dès mercredi, ce qui permettrait à l'ensemble du Sénat d'en débattre dès la rentrée parlementaire, lundi prochain.
La Russie prête à agir
La Russie serait prête à agir "résolument" voire même à soutenir une action armée en Syrie si les Occidentaux présentaient à l'ONU des "preuves convaincantes" de l'usage d'armes chimiques par le pouvoir syrien, a déclaré mercredi le président russe Vladimir Poutine. Moscou a suspendu ses livraisons de missiles sol-air S300 à la Syrie, a aussi affirmé ce dernier.
"S'il y a des informations selon lesquelles des armes chimiques ont été employées, et employées par l'armée régulière (de Syrie), alors ces preuves doivent être présentées au Conseil de sécurité de l'ONU (...). Et elles doivent être convaincantes", a dit M. Poutine dans une interview à la chaîne Pervyi Kanal.
"Après cela nous sommes prêts à agir le plus résolument et sérieusement possible", a-t-il ajouté, répondant au journaliste qu'il "n'excluait pas" de soutenir une action armée occidentale.
La Russie a suspendu ses livraisons de missiles sol-air S300 à la Syrie, a déclaré le président russe dans la même interview.
"Nous avons un contrat de livraison de S300, nous avons fourni certains composants, mais nous n'avons pas achevé nos livraisons, nous les avons pour l'instant suspendues", a déclaré M. Poutine à propos de ces systèmes d'armes perfectionnés, équivalents du Patriot américain.