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Syrie: l'accord conclu à Genève jugé désastreux par deux sénateurs américains

Deux sénateurs américains, John McCain et Lindsey Graham, ont critiqué l'accord intervenu à Genève sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien. Pékin a annoncé "saluer cet accord".

15 sept. 2013, 07:51
FILE - In this Sept. 2, 2013, file photo Sen. John McCain, R-Ariz., with Sen. Lindsey Graham, R-S.C., right, speaks with reporters outside the White House in Washington after a closed-door meeting about Syria with President Barack Obama. In a statement released Saturday, Sept. 14, 2013, McCain and Graham said a Syrian chemical weapons agreement is meaningless. They said friends and enemies of the U.S. will view the deal, reached between the U.S. and Russia Saturday, as "an act of provocative weakness" by America, that it will embolden Iran as it continues its push for a nuclear weapon, and that Syrian President Bashar Assad will just use the time the agreement gives him to delay and deceive the world.  (AP Photo/Evan Vucci, File)

Deux influents sénateurs républicains américains, John McCain et Lindsey Graham, jugent désastreux l'accord conclu samedi à Genève par les Etats-Unis et la Russie pour le démantèlement de l'arsenal chimique syrien. Cet accord est le début d'une impasse diplomatique, disent-ils.

Les deux politiciens craignent que les amis des Etats-Unis, de même que leurs ennemis, ne jugent cet accord "comme un acte de faiblesse provocante de la part de l'Amérique".

"Cet accord ne fait rien pour résoudre le véritable problème en Syrie, qui est le conflit qui a causé la mort de 110'000 personnes, chassé de leurs foyers des millions d'autres, déstabilisé nos amis et nos alliés dans la région, enhardi l'Iran et ses affidés terroristes, et offert un abri sûr à des milliers d'extrémistes affiliés à Al-Qaïda", ont déclaré les deux sénateurs dans un communiqué commun publié samedi.

Tromper le monde

"Nous ne pouvons imaginer pire signal à adresser à l'Iran, alors que ce pays poursuit sa course pour se doter de l'arme nucléaire", ont déclaré MM. Graham et McCain. Ce dernier fut le candidat du Parti républicain à la présidence en 2008.

"(Le président syrien Bachar al-)Assad va mettre à profit les nombreux mois qui lui ont été accordés pour faire traîner les choses en longueur et pour tromper le monde, en utilisant tous les moyens que Saddam Hussein a utilisés", estiment les sénateurs.

Une semaine

"Il faut vraiment avoir perdu tout esprit critique pour voir dans cet accord autre chose que le début d'une impasse diplomatique. L'administration Obama y est conduite par Bachar al-Assad et (par le président russe) Vladimir Poutine", déclarent les deux sénateurs.

Après trois jours de pourparlers, les ministres russe et américain des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov et John Kerry, ont conclu samedi un accord qui donne une semaine à Damas pour présenter une liste de ses armes chimiques en vue de leur enlèvement d'ici à la mi-2014.

Cet accord prévoit une résolution de l'ONU qui autoriserait le recours à la force pour le cas où le régime syrien manquerait à ses engagements.

Pékin "salue l'accord"

La Chine "salue l'accord" conclu entre les Etats-Unis et la Russie sur les armes chimiques syriennes, a déclaré dimanche le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi. Il s'exprimait lors d'une rencontre à Pékin avec son homologue français Laurent Fabius.

Cet accord va "apaiser la tension en Syrie" et permettre "d'ouvrir des perspectives pour régler la question en Syrie par des moyens pacifiques", a estimé le chef de la diplomatie chinoise.

Depuis plus de deux ans, la Chine, de concert avec Moscou, a opposé une fin de non-recevoir aux appels internationaux à exercer davantage de pression sur le régime de Bachar al-Assad, usant de son veto au Conseil de sécurité des Nations unies.

L'accord russo-américain représente "une avancée importante", a de son côté déclaré M. Fabius, arrivé dans la matinée à Pékin. "Bien sûr, cela ne règle pas tout et il y a un certain nombre de dispositions à voir", mais "sur la base de ce projet d'accord-cadre, il faut avancer", a-t-il ajouté.

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