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Syrie: plus de 100 civils ont été brûlés vifs et poignardés près de Homs

Des femmes, des enfants et autres civils – plus de cent – ont été poignardés et brûlés vifs près de Homs en Syrie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) jeudi.

18 janv. 2013, 07:14
Les troupes de Bachar Al Assad auraient poignardé et brûlé vifs plus de cent civils dont des femmes et des enfants près de Homs jeudi, a avertit l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), jeudi.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a rapporté jeudi que plus de cent personnes, dont des femmes et des enfants, avaient été tuées près de Homs mardi par les forces du président Bachar al Assad. Moscou a par ailleurs pris la défense du régime syrien, accusé du bombardement de l'université d'Alep.

Mardi, les troupes ont tué en l'espace de 24 heures 106 civils dont des femmes et des enfants, selon l'OSDH, près de Homs (centre), dans une zone de vergers où un millier de déplacés s'étaient réfugiés pour échapper au pilonnage de plusieurs quartiers de la "capitale de la révolution".

L'OSDH, qui s'appuie sur un réseau de militants et médecins en Syrie, affirme que plusieurs victimes ont péri dans l'incendie de leur maison et d'autres ont été exécutées à l'arme blanche.

D'après certains opposants, les corps calcinés de certaines victimes rappellent la manière d'agir des milices 'chabiha', favorables à Bachar al Assad, qui mettent feu aux cadavres de leurs victimes.

Abou Yazen, un opposant basé à Homs, a accusé les forces favorables à Bachar al Assad d'avoir "puni" les habitants de Basatine al Hasaouïa pour avoir permis à des combattants rebelles de pénétrer sur leurs terres afin d'attaquer une école militaire voisine.

Le quotidien al-Watan, proche du régime syrien, a de son côté affirmé que l'armée avait "réussi à progresser remarquablement" aux abords de Homs aux dépens des "hommes armés", terme désignant les rebelles. Toutefois, selon des militants sur place, cités par l'OSDH, les insurgés ne sont pas présents dans cette zone, à cinq kilomètres du centre de Homs.

Familles anéanties

"L'Observatoire a les noms de 14 membres d'une famille, dont trois enfants, et des informations sur d'autres familles qui ont été tuées jusqu'au dernier, y compris une famille de 32 personnes", a déclaré Rami Abdelrahman, directeur de l'OSDH, proche de l'opposition syrienne.

La province de Homs a déjà été le cadre en mai 2011 d'un massacre, attribué aux forces gouvernementales par l'Onu, dans la ville de Houla où 108 personnes ont été tuées, dont 34 femmes et neuf enfants.

Ailleurs dans le pays, l'aviation menait également des raids meurtriers, notamment dans les provinces d'Idleb (nord-ouest) et de Hama (centre), selon l'OSDH.

Onze personnes, dont sept fillettes et trois femmes, ont péri jeudi dans des raids aériens près de Damas, selon l'OSDH. Et au moins sept rebelles et trois combattants kurdes pro-régime ont été tués à Rass al-Aïn à la frontière turque, selon l'ONG, qui avance un chiffre de 127 victimes, dont 68 civils, pour la seule journée de jeudi.

L'ONU estime que 23 mois de guerre dans ce pays du Proche-Orient ont tué plus de 60'000 Syriens.

Accusations "blasphématoires"

Alors que le régime et la rébellion s'accusaient mutuellement d'être les auteurs des bombardements de mardi sur l'université d'Alep, qui ont coûté la vie à 87 personnes selon l'OSDH, Washington a accusé jeudi le régime d'être derrière cette "attaque abjecte".

Une déclaration jugée "blasphématoire" par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, qui y a plutôt vu "la vengeance des terroristes pour les pertes importantes" infligées par l'armée.

De son côté, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a condamné "l'effroyable attaque", rappelant que "prendre délibérément des civils pour cible constitue un crime de guerre".

Appel à l'aide d'Amman

En ce qui concerne les réfugiés, la Jordanie a dit s'attendre à ce que le nombre de Syriens trouvant l'asile sur son territoire double en cours d'année pour dépasser 600'000 personnes, soulignant l'urgence d'une aide de la part des pays donateurs.

La Jordanie, qui compte 7 millions d'habitants, dit accueillir plus de 60'000 réfugiés dans le camp de Zaatari, dans le nord, et environ 260'000 dans des villes et zones urbaines, qui survivent grâce à des distributions d'aide ou à leurs maigres économies.

Amman, qui croule déjà sous une dette de 5 milliards de dollars, a réclamé en septembre une aide internationale de 700 millions de dollars. Mais le gouvernement a indiqué n'avoir reçu que 200 millions.

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