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Syrie: tractations pour libérer les observateurs

La communauté internationale a engagé de nouvelles tractations pour libérer les 21 Casques bleus philippins capturés par les rebelles. Ceux-ci ont assuré que les otages n'étaient pas en danger.

07 mars 2013, 18:51
Les forces de l'ONU sont présents à la frontière d'Israël et de la Syrie.

Des tractations étaient en cours jeudi pour obtenir la libération de 21 observateurs philippins de l'ONU capturés par les rebelles en Syrie. Manille et le Conseil de sécurité des Nations Unies ont appelé à leur libération immédiate.

Dans le premier rapt du genre depuis le début du conflit, des rebelles ont enlevé 21 observateurs philippins. Ces témoins appartiennent à la Force de l'ONU chargée depuis 1974 de faire respecter un cessez-le-feu entre Israël et la Syrie sur le plateau du Golan. Ce territoire est occupé en grande partie par l'Etat hébreu.

Les responsables de la Force de l'observation du désengagement sur le Golan (FNUOD) ont engagé des négociations pour libérer les Casques bleus. "Ils s'attendent à ce que les observateurs soient relâchés", a déclaré le président philippin Benigno Aquino, affirmant que "rien n'indique qu'ils soient en danger".

Le groupe rebelle responsable du rapt a affirmé qu'il "n'avait pas du tout l'intention de maltraiter" les Casques bleus. Ce membre du groupe qui se fait appeler "la Brigade des martyrs de Yarmouk" exige, pour les libérer, le retrait de l'armée de Jamla, une ville situé à 1,5 km de la ligne de cessez-le-feu.

Aidés par des "civils"

Une vidéo montrant une partie des observateurs enlevés a été diffusée sur internet par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), un mouvement proche de l'opposition syrienne. On y voit six personnes en habit militaire, assises les unes à côté des autres.

L'un des officiers se présentant comme membre du bataillon philippin a expliqué que des bombardements et des tirs d'artillerie ont éclaté au moment où les Casques bleus se dirigeaient vers Jamla. Ils se sont arrêtés à ce moment-là et des "civils" les ont aidés en répartissant le groupe dans différents endroits.

La guerre en Syrie a fait plus de 70'000 morts. Déclenché après la répression sanglante d'une révolte contre le régime de Bachar al-Assad, le conflit s'apprête à entrer dans sa troisième année.

Sur le terrain, les troupes du régime tentaient à coups de raids aériens de reprendre Raqa, première grande ville à tomber entièrement mercredi aux mains des rebelles. D'après le quotidien officiel "Al-Watan", "de nombreux corps de terroristes" "gisent sur les bords des routes après avoir été visés par l'armée de l'air".

L'UNICEF a besoin de ressources

La situation humanitaire, elle, ne cesse de se détériorer. Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) a affirmé avoir besoin jusqu'à juin de 80 millions de dollars (75 millions de francs) pour poursuivre son action en faveur des réfugiés syriens en Jordanie.

"Nous sommes dans une situation où nous allons devoir interrompre nos services, parce que nous avons reçu 19% des 57 millions de dollars dont nous avions besoin en début d'années", a affirmé Dominique Hyde, représentante de l'agence onusienne en Jordanie.

Mme Hyde a souligné que "34% du nombre total des réfugiés syriens dans la région sont en Jordanie". Selon les autorités jordaniennes, le nombre de Syriens réfugiés dans leur pays a dépassé les 436'000 et ce chiffre pourrait atteindre les 700'000 d'ici fin 2013.

Réunion de l'opposition mardi

De son côté, l'opposition syrienne tente d'accorder ses violons. La formation d'un gouvernement provisoire sera à l'ordre du jour d'une réunion mardi à Istanbul, ont affirmé jeudi des membres de la Coalition nationale syrienne (CNS). Son porte-parole a cependant souligné que les discussions ne devraient pas nécessairement aboutir à la désignation d'un Premier ministre.

La date a été fixée après le retrait de la candidature à ce poste de Riad Hidjab, ancien chef du gouvernement de Bachar al-Assad. Sa candidature était vivement contestée aussi bien par les représentants islamistes que libéraux du CNS en raison de ses liens passés avec le pouvoir.

Le Conseil national syrien, un bloc important fortement influencé par les Frères musulmans au sein de la CNS, a choisi trois candidats pour le poste de Premier ministre, a-t-on appris au sein de la coalition.

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