Les ministres européens des Affaires étrangères ont décidé lundi d'enrôler la Turquie et les pays arabes dans leur lutte contre le terrorisme. Mais ils ont réservé l'essentiel des décisions à leurs collègues de l'Intérieur ainsi qu'aux chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-Huit.
a avec des pays comme la Turquie, l'Egypte, le Yémen, l'Algérie ou encore des pays du Golfe, a déclaré la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini à l'issue d'une réunion à laquelle avait été convié le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi.
Les Vingt-Huit ont aussi décidé une meilleure "coordination" en matière "d'échange d'informations" et de "renseignement", au sein de l'UE mais aussi avec divers pays, dont des Etats musulmans. Parmi les "actions concrètes immédiates", Mme Mogherini a cité la présence "d'attachés de sécurité dans toutes les délégations de l'UE dans les pays pertinents", afin d'entretenir des "contacts réguliers entre professionnels de la sécurité et du contreterrorisme".
Elle a récusé tout "deux poids deux mesures", en soulignant que les "premières victimes du terrorisme sont les musulmans et les pays arabes". Elle a plaidé pour le "dialogue et l'alliance pour éviter toute perception d'un choc" des civilisations.
Certains participants, comme le Luxembourgeois Jean Asselborn, avaient auparavant souligné que la lutte contre le terrorisme cette coopération euro-arabe ne devait "pas" se faire "aux dépens de la démocratie".