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Thaïlande: Les manifestants veulent toujours faire tomber le gouvernement

Les policier ont laissé les manifestants franchir les barricades en direction de la rue passant devant le siège du gouvernement thaïlandais à Bangkok.

03 déc. 2013, 09:54
Des milliers de manifestants thaïlandais ont été autorisés à s'approcher du siège du gouvernement à Bangkok par les policiers qui le protégeaient jusque-là derrière des barricades de béton.

Le meneur des manifestations en Thaïlande a assuré mardi qu'il ne renonçait pas à faire tomber le gouvernement, malgré les tentatives de celui-ci de faire retomber la pression de la rue. Les manifestants ont pu investir le siège du gouvernement mardi matin, sans que la police ne s'y oppose.

"C'est une victoire partielle. Mais elle n'est pas finale, car le régime Thaksin est encore en place. Vous ne pouvez pas encore rentrer chez vous, nous devons poursuivre notre lutte", a lancé Suthep Thaugsaban à ses partisans réunis dans un complexe gouvernemental qu'ils occupent à la périphérie de Bangkok.

Réunissant jusqu'à 180'000 personnes dans la rue, l'opposition conteste l'autorité de la Première ministre Yingluck Shinawatra depuis plusieurs semaines. Elle l'accuse d'être la marionnette de son frère, Thaksin Shinawatra, chassé des mêmes fonctions par un coup d'Etat en 2006.

Les policiers quittent leurs postes

Mardi matin, des milliers de manifestants thaïlandais ont été autorisés à entrer au siège du gouvernement et au quartier général de la police de Bangkok, les policiers quittant leurs postes, dans le cadre d'une stratégie des autorités de faire baisser la tension.

La Première ministre a rencontré Suthep dimanche. Mais l'opposant refuse toute autre discussion, alors que la cheffe du gouvernement ne cède pas à son idée de "conseil du peuple", non élu, qui remplacerait le gouvernement.

Yingluck a quitté la capitale pour se rendre dans la station balnéaire de Hua Hin, où le roi Bhumibol réside. Les célébrations se préparent en vue du 86e anniversaire du révéré monarque thaïlandais jeudi, qui devrait marquer une pause dans la crise.

Gaz lacrymogènes

Ces deux derniers jours, la police avait utilisé gaz lacrymogènes, canons à eau et balles en caoutchouc contre les manifestants qui tentaient d'entrer à l'intérieur du siège du gouvernement.

 Au coeur de la colère des manifestants, alliance de bourgeois conservateurs proches du Parti démocrate et de groupuscules ultra-royalistes: une haine profonde du frère de la Première ministre Yingluck Shinawatra, le milliardaire Thaksin Shinawatra.

Les manifestants accusent l'ex-Premier ministre Thaksin, renversé par un coup d'État en 2006, d'être toujours celui qui décide en coulisses de la politique du gouvernement.

Scènes d'abandon

Au siège du gouvernement, des policiers couraient avec leurs bagages à la main vers des véhicules destinés à leur évacuation, après ce siège de plusieurs jours.

Les mêmes scènes d'abandon de poste ont été constatées au siège de la police métropolitaine de Bangkok, située dans le même quartier, autre cible que s'étaient fixée les manifestants mardi. On y voyait des manifestants serrer la main des policiers. Quelques dizaines d'entre eux sont entrés dans l'enceinte du complexe.

Le chef de la police métropolitaine, le lieutenant général Kamronwit Thoopkrajang, conspué par la foule jusqu'ici en raison de sa proximité avec Thaksin, avait affirmé un peu plus tôt dans la matinée que ses troupes n'empêcheraient pas les manifestants d'entrer car le quartier général "appartient au peuple".

Ces deux derniers jours, la police avait utilisé gaz lacrymogènes et canons à eau contre les manifestants qui tentaient d'entrer au siège du gouvernement et au quartier général de la police métropolitaine.

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