Accueilli en Suisse avec sa famille depuis près de cinq ans, un père de famille syrien n'obtient pas l'asile, contrairement à sa femme et à ses enfants. Ses activités politiques postérieures à son départ de Syrie lui permettent uniquement d'accéder au statut de réfugié.
Membre du Conseil révolutionnaire transitoire syrien en Suisse, cet homme dirigeait une petite entreprise à l'est de la Syrie avant sa fuite. Il n'a pas réussi à convaincre le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) qu'il avait été persécuté lorsqu'il se trouvait encore dans son pays et qu'il avait le droit d'obtenir l'asile pour ce motif.
Au contraire, ses déplacements au Koweït tendent à contredire cette thèse, selon le TAF. Car ce Syrien n'aurait probablement pas pu voyager librement s'il avait été dans la ligne de mire des autorités de Damas.
Dans un arrêt de principe diffusé mercredi, le TAF confirme la décision du SEM de ne pas lui reconnaître l'asile. Il précise que "des motifs subjectifs survenus après la fuite excluent ce droit".
Par ailleurs, le droit d'asile lui est refusé même si sa femme, qui l'a rejoint en Suisse, l'a obtenu pour elle et ses enfants en raison des persécutions subies en Syrie après le départ de son mari.