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Ukraine: la fille de Ioulia Timochenko "très inquiète" pour sa santé

La fille de Ioulia Timochenko s'est dite mardi "très inquiète" pour l'état de santé de sa mère. L'ancienne égérie de la révolution orange en Ukraine observe pour la douzième journée consécutive une grève de la faim en prison.

01 mai 2012, 14:47
Incarcérée depuis août 2011 et en grève de la faim depuis le 20 avril, Ioulia Timochenko, qui souffre de problèmes à la colonne vertébrale, affirme avoir subi des violences en prison.

La fille de l'opposante ukrainienne emprisonnée Ioulia Timochenko s'est dite mardi "très inquiète" pour l'état de santé de sa mère qui observe pour la douzième journée consécutive une grève de la faim en prison. Washington s'est dit très inquiet par le traitement réservé en prison à l'ancienne égérie de la révolution orange.

"Maman est en grève de la faim depuis 12 jours. Nous sommes très inquiets pour sa santé. Nous n'aurons pas accès à elle pendant les fêtes et nous ne savons pas ce qui peut lui arriver", écrit Evguénia Timochenko.

Même écho du côté de Washington où la secrétaire d'Etat Hillary Clinton a également fait part de son inquiétude.

Incarcérée depuis août 2011 et en grève de la faim depuis le 20 avril, l'opposante ukrainienne qui souffre de problèmes à la colonne vertébrale affirme avoir subi des violences en prison. Des photos montrant des hématomes sur les bras et le ventre ont été publiées en Ukraine la semaine dernière.

Plusieurs pays de l'Union européenne, dont l'Allemagne, ont exprimé ces derniers jours leur inquiétude sur la situation de Ioulia Timochenko et la menace d'un boycott politique de l'Euro-2012 de football commence à peser sur Kiev.

Co-organisé par la Pologne et l'Ukraine, l'Euro-2012 sera inauguré le 8 juin à Varsovie, et se terminera le 1er juillet dans la capitale ukrainienne.

Ioulia Timochenko, 51 ans, a été condamnée en octobre à sept ans de prison pour abus de pouvoir à l'époque où elle dirigeait le gouvernement, affaire qu'elle a toujours dénoncée comme une vengeance personnelle du président Viktor Ianoukovitch, élu en 2010, qui chercherait selon elle à l'écarter de la scène politique.

Elle risque aussi une nouvelle condamnation à la suite de l'inculpation de fraude fiscale et de détournement de fonds.

L'Union européenne a réclamé à Kiev de fournir "d'urgence des explications" sur la situation de l'opposante, dont les démêlés avec la justice ont provoqué dès 2011 une crise sans précédent dans les rapports entre l'UE et l'Ukraine.

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