24 février 2022: Moscou lance une «opération militaire» dans l’est de l’Ukraine

Le 24 février, le président Vladimir Poutine annonce une «opération militaire» pour défendre les «républiques» séparatistes du Donbass dans l’est ukrainien, dont il vient de reconnaître l’indépendance.

«J’ai pris la décision d’une opération militaire spéciale», annonce-t-il à l’aube Vladimir Poutine dans une déclaration surprise à la télévision. «Nous nous efforcerons d’arriver à une démilitarisation et une dénazification de l’Ukraine.»

«Nous n’avons pas dans nos plans une occupation des territoires ukrainiens. Nous ne comptons imposer rien par la force à personne», assure-t-il en appelant les militaires ukrainiens «à déposer les armes».

Premières sanctions économiques

Le 24 février au soir, le président américain Joe Biden annonce des sanctions économiques et des restrictions d’exportation vers la Russie. Il a également assuré que les Etats-Unis défendront les alliés de l’Otan, mais n’enverront pas de troupes en Ukraine.

Le 26, l’Union annonce l’achat et la livraison d’armes à l’Ukraine, une première. Les Occidentaux infligent à la Russie des sanctions économiques de plus en plus sévères.

Le 28, la Suisse décide de la reprise pleine et entière des sanctions financières européennes. Le Parlement, satisfait, a condamné l’attaque russe en Ukraine. Seule l’UDC grince des dents.

L’Union européenne annonce l’achat et la livraison d’armes à l’Ukraine, une première. Les Occidentaux infligent à la Russie des sanctions économiques de plus en plus sévères.

28 février: premières négociations

Le 28 février, Moscou et Kiev entament des pourparlers. Vladimir Poutine exige la reconnaissance de la Crimée comme territoire russe, un «statut neutre» pour l’Ukraine et sa «dénazification». Moscou veut depuis plusieurs mois la garantie que Kiev n’entrera jamais dans l’Otan.

Marioupol assiégée

Le 21 février, Bruxelles dénonce «un crime de guerre majeur» à Marioupol, port stratégique sur la mer d'Azov. Des dizaines de milliers d’habitants y sont bloqués.

Une maternité, puis un théâtre où s’abritent des civils seront bombardés dans les semaines à venir.

Horreur à Boutcha

Le 2 avril, l’Ukraine annonce avoir repris le contrôle de la région de Kiev après le retrait des forces russes qui convergent vers l’Est et le Sud.

Dans plusieurs localités près de Kiev, dont Boutcha, la découverte de dizaines de cadavres provoque de vives réactions internationales.

Attention, certaines images peuvent choquer:

Le 8 avril, une frappe sur la gare de Kramatorsk (est) fait au moins 57 morts.

Croiseur russe coulé

Le 14 avril, les Ukrainiens affirment avoir frappé avec des missiles le croiseur Moskva, navire amiral de la flotte russe en mer Noire.

Selon Moscou, le bâtiment a coulé après un incendie provoqué par l’explosion de munitions.

Dernières résistances de Marioupol dans l’usine Azovstal

Le 21 avril, Vladimir Poutine revendique la prise de contrôle de Marioupol mais quelque 2000 militaires ukrainiens, retranchés dans l’usine Azovstal avec un millier de civils, résistent toujours.

Le 27 avril, l’armée ukrainienne reconnaît une avancée russe dans l’Est, avec la prise de plusieurs localités dans la région de Kharkiv et le Donbass.

Le 3 mai, forces russes et prorusses lancent un «puissant assaut» contre l’aciérie Azovstal.

Candidatures à l’Otan

Le 18 mai, Suède et Finlande soumettent leurs demandes d’adhésion à l’Otan.

Près de 60 milliards de dollars d’aide de la part les Etats-Unis et du G7

Le 19 mai, le Congrès américain débloque 40 milliards de dollars pour soutenir l’effort de guerre ukrainien. Le lendemain, le G7 promet 19,8 milliards de dollars pour aider Kiev.

Azovstal sous contrôle russe

Le 20 mai, Moscou annonce contrôler Azovstal. Selon Kiev, Marioupol est à 90% détruite et au moins 20’000 personnes y ont péri.

A l’Est, les villes de Severodonetsk et Lyssytchansk constituent la dernière poche de résistance ukrainienne dans la région de Lougansk.

Soldat russe condamné à Kiev à la prison à vie

Le 23 mai, un soldat russe est condamné à Kiev à la prison à vie lors du premier procès pour crimes de guerre depuis le début de l’invasion.

Le sergent Vadim Chichimarine, âgé de 21 ans, était accusé d’avoir tué, au début de l’offensive russe, un civil de 62 ans qui poussait son vélo tout en téléphonant.

2 juin: la Russie contrôle 20% du pays selon Kiev

Après l’échec de leur offensive-éclair pour faire tomber le gouvernement de Kiev, les forces russes se concentrent sur la conquête du reste du Donbass (est) où se joue désormais une guerre d’usure, notamment autour de la ville stratégique de Severodonetsk.

Severodonetsk, capitale administrative de la région, est désormais «occupée à 80%» par les forces russes et les combats font rage dans les rues, a déclaré le gouverneur de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï, dans la nuit de mercredi à jeudi.

3 juin: plus de 55’000 réfugiés ukrainiens en Suisse

Au 100e jour de la guerre en Ukraine, 55’379 demandes pour obtenir un statut de protection S ont été enregistrées en Suisse, a indiqué vendredi le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM). Ils sont 52’551 à avoir obtenu le statut de protection S.

Au total, 7 millions de personnes ont fui l’Ukraine depuis le début de l’offensive russe le 24 février, selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Près de 7,1 millions de personnes sont des déplacés internes en Ukraine même.

La guerre en Ukraine «n’aura pas de vainqueur», juge l’ONU

La guerre en Ukraine «n’aura pas de vainqueur» a jugé vendredi le coordinateur de l’ONU dans le pays, au 100e jour de l’invasion russe.

«Cette guerre n’a et n’aura pas de vainqueur», a affirmé Amin Awad dans un communiqué. «Nous avons besoin de paix. La guerre doit cesser», a-t-il exhorté, alors que les négociations entre Kiev et Moscou sont au point mort depuis plusieurs semaines.

L’invasion russe lancée le 24 février «a fait payer un lourd tribut à la population civile», s’alarme M. Awad, parlant «des destructions, des dévastations dans des villes et villages» ainsi que des «vies, des maisons, des emplois et des perspectives perdues».

Depuis plusieurs semaines, les armées ukrainienne et russe s’affrontent dans l’Est du pays, dans le bassin minier du Donbass, désormais cible prioritaire de Moscou, comme dans le Sud, où des responsables russes ont évoqué une possible annexion des territoires occupés.

Guerre en Ukraine: Kiev dit reprendre du terrain aux forces russes à Severodonetsk

Alors que la ville était occupée à 70-80%, les forces ukrainiennes seraient désormais en train de faire reculer l’armée russe. Elles veulent éviter un "nouveau Marioupol».