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Un agent du FBI se fait passer pour un journaliste

Un agent du FBI se faisait passer pour un journaliste de l'agence de presse américaine Associated Press (AP). Une supercherie assimilée par cette dernière à un "vol d'identité".

11 nov. 2014, 07:16
Le patron de la police fédérale (FBI) James B. Comey a reçu une lettre du directeur de l'agence de presse AP qui demandait au FBI de s'expliquer sur les pratiques d'un de ses agents.

L'agence de presse américaine Associated Press (AP) a demandé lundi au FBI de s'expliquer sur les pratiques d'un de ses agents. Celui-ci s'était fait passer pour un journaliste d'AP, une supercherie assimilée par l'agence à un "vol d'identité".

Le directeur d'AP Gary Pruitt a envoyé une lettre au patron de la police fédérale James Comey et au ministre de la Justice Eric Holder. Il y affirme que cette pratique "corrompt les principes les plus fondamentaux de la presse libre - notre indépendance vis-à-vis du gouvernement et la responsabilité du gouvernement de rendre des comptes".

M. Comey avait récemment reconnu dans une lettre au "New York Times" qu'un agent du FBI "s'était présenté comme un employé de l'agence de presse pour piéger un suspect qui menaçait de commettre un attentat à la bombe dans une école".

"En volant notre identité, le FBI ternit notre réputation, minimise les valeurs de la liberté de la presse inscrites dans notre Constitution et met en danger les journalistes d'AP et les autres collecteurs d'informations dans le monde", selon M. Pruitt.

Fausse dépêche

Des documents judiciaires publiés fin octobre avaient révélé que le FBI avait écrit une fausse dépêche de l'agence AP pour amener un suspect à télécharger un virus qui révélerait sa localisation.

Cette pratique "affaiblit notre capacité à collecter des informations en intimidant des sources qui pourraient parler librement avec nos journalistes et en dégradant notre contribution à l'objectivité, la vérité, l'exactitude et l'intégrité", ajoute M. Pruitt.

Les pratiques du FBI "mettent en danger" notamment les journalistes d'AP en zones de guerre et ceux d'autres médias. Elles génèrent des doutes sur "le fait que nous travaillons indépendamment et librement".

La précision de M. Comey selon laquelle ces pratiques seraient "rares" ne rassure pas AP ni les autres médias. "Nous avons besoin de savoir qui a approuvé cette pratique en 2007, quel a été le processus de son approbation et qu'est-ce qui différencie les impostures d'il y a sept ans de celles d'aujourd'hui", écrit le directeur d'AP. Le FBI n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP.

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