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Un militant suisse de Greenpeace risque 15 ans de prison en Russie

Un tribunal de Mourmansk (Russie) a ordonné jeudi la mise en détention pour deux mois de dix membres de l'équipage de Greenpeace. Accusés de piraterie, ils risquent 15 ans de prison. Parmi eux, un Suisse de 28 ans.

26 sept. 2013, 19:10
In this image released by environmental organization Greenpeace, a Russian Coast guard officer, right,  points a gun at a Greenpeace International activist, left in yellow uniform, as five activists attempt to climb the Prirazlomnaya, an oil platform operated by Russian state-owned energy giant Gazprom platform in Russia's Pechora Sea, a section of the Barents Sea, Wednesday, Sept. 18, 2013. Greenpeace said two of its activists have been arrested after climbing onto the oil platform in Russia's Arctic waters. The group claims warning shots were fired across the organization's ship.  (AP Photo/Greenpeace, Denis  Sinyakov)  NO RESALE, NO ARCHIVE

La justice russe a ordonné jeudi la mise en détention pour deux mois de dix militants de Greenpeace, dont un Suisse de 28 ans, et d'un photographe.

Le tribunal de Mourmansk, dans le nord-ouest de la Russie, a refusé leur libération sous caution, justifiant sa décision par le risque de fuite. Les militants ont réfuté les accusations de "piraterie", insistant sur le fait que leur action de protestation contre la plate-forme de Gazprom était pacifique. Ils risquent jusqu'à 15 ans de prison.

Un Suisse fait partie des individus maintenus en détention préventive, de même que le capitaine du navire, un Américain, ex-capitaine du Rainbow Warrior coulé en 1985 par les services secrets français.

Il est rare que des étrangers soient placés en détention préventive en Russie. Un porte-parole de Greenpeace International, le Suédois Dmitri Litvinov, fils du prisonnier politique de l'époque soviétique Pavel Litvinov et arrière-petit-fils d'un ministre des affaires étrangères de Staline, a vu sa détention préventive prolongée de 72 heures.

Les Pays-Bas s'impliquent

L'affaire impliquant de nombreux ressortissants étrangers pourrait tourner à l'affrontement diplomatique. Invoquant le droit maritime, les Pays-Bas ont demandé aux autorités russes de libérer l'équipage.

L'Arctic Sunrise, qui bat pavillon néerlandais, a été pris d'assaut la semaine dernière par un commando héliporté des garde-frontières russes, puis remorqué jusqu'à la rade de Mourmansk et mis au mouillage. Parmi les 30 individus présents sur les lieux, deux ont été arrêtés après avoir escaladé la plate-forme.

Le président russe Vladimir Poutine a reconnu que les militants n'étaient pas des "pirates" mais il s'en est pris aux méthodes de Greenpeace, estimant que les militants de l'Arctic Sunrise avaient enfreint le droit international. Il a cependant laissé entendre qu'ils ne seraient pas poursuivis pour acte de piraterie.

Le projet d'exploitation d'hydrocarbures, le premier de la Russie en mer de Barents, est piloté par le groupe public Gazprom. Il doit débuter à la fin de l'année.

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