Les circonstances exactes du décès n'étaient pas connues dans l'immédiat mais la thèse de l'homicide était privilégiée, aucune arme n'ayant été retrouvée sur place.
La victime, Raymonde Talbot, a été découverte par son associé à leur cabinet de la rue Saint-Ferréol, dans le centre-ville. La porte du cabinet, situé au 3e étage d'un immeuble, était fermée à clef. L'avocate se trouvait derrière son bureau, la gorge tranchée.
«C'est une nouvelle qui glace le sang. On ne connaît pas encore les circonstances exactes du décès mais toute la profession se sent concernée», a réagi un confrère du quartier, décrivant la victime, âgée d'une cinquantaine d'années et spécialisée dans le droit civil, comme «sympathique et enjouée».
«Nous ne pouvons qu'être révulsés par un acte odieux qui ébranle toute une profession mais aussi toute une ville», a commenté Caroline Pozmentier, adjointe au maire de Marseille en charge de la sécurité, avocate de profession.
Règlements de comptes
Depuis le début de l'année, 18 personnes ont été tuées dans des règlements de comptes à Marseille, deuxième ville de France.
Le 6 septembre, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait réuni à Paris une quinzaine de ministres afin d'élaborer un plan global d'action contre la criminalité et l'économie souterraine qui gangrènent certains quartiers de la ville. A l'issue de cette réunion, il avait promis la fin de «l'inertie» dans la ville, avec notamment l'envoi de renforts de policiers et gendarmes.