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Venezuela: des centaines de détenus libérés pour défendre le président

Plusieurs centaines de détenus ont été sortis de prison vendredi afin qu'ils puissent manifester en soutien du président Nicolás Maduro. Il s'agissait de dénoncer l'utilisation frauduleuse par l'opposition de leurs signatures en faveur d'un référendum contre l'homme politique.

18 juin 2016, 10:07
Le Venezuela est le théâtre d'émeutes et de pillages récurrents, la population étant lassée des pénuries d'aliments et de médicaments. (illustration)

Le gouvernement vénézuélien a fait sortir de prison vendredi plusieurs centaines de détenus afin qu'ils manifestent pour dénoncer l'utilisation frauduleuse par l'opposition de leurs signatures en faveur d'un référendum contre le président Nicolás Maduro. La justice a également été saisie.

Portant des uniformes bleus, jaunes et roses et surveillés étroitement par des militaires, quelque 300 détenus, hommes et femmes, se sont rassemblés face aux bâtiments du ministère public, dans le centre de Caracas. "Fraude! Fraude!", ont-il scandé, apportant ainsi leur soutien au gouvernement socialiste.

"J'ai trouvé (dans la liste présentée par l'opposition, ndlr) des signatures de détenus qui n'auraient jamais pu signer, même s'ils l'avaient voulu. Comment peuvent-elles apparaître là ?" a déclaré Iris Varela, la ministre des prisons, présente à cette manifestation.

L'opposition, qui a déposé 1,8 million de signatures en faveur du référendum, "a osé utiliser les identités de plus de 1300 prisonniers", a-t-elle clamé.

 

10 janvier

Le CNE a validé 1,3 des 1,8 million de signatures présentées par l'opposition. La semaine prochaine, au moins 200'000 signataires devront confirmer leur choix, en personne, en apposant leur empreinte digitale dans l'un des 128 points de validation habilités.

L'opposition, majoritaire au Parlement, veut à tout prix organiser ce référendum d'ici au 10 janvier 2017. Si elle n'y parvient pas, la consultation ne pourra pas entraîner de nouvelles élections, mais seulement le remplacement de M. Maduro par son vice-président.

Le pays est en plein chaos économique depuis la chute des cours du pétrole, sa principale richesse. Il est le théâtre d'émeutes et de pillages récurrents, la population étant lassée des pénuries d'aliments et de médicaments. D'après les sondages, sept Vénézuéliens sur dix souhaitent le départ de Nicolás Maduro, élu en 2013 et dont le mandat expire en principe en 2019.

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