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Vénézuela: le président Trump somme son homologue Nicolas Maduro de faire marche arrière

Donald Trump menace d'infliger des sanctions au Venezuela si son président Nicolas Maduro met en œuvre son projet de réforme de la Constitution.

18 juil. 2017, 07:13
Le président américain Donald Trump monte au créneau.

Le président américain Donald Trump a sommé lundi son homologue vénézuélien Nicolas Maduro de retirer son projet de Constituante sous peine de "mesure économiques fortes". La veille 7,6 millions de Vénézuéliens s'étaient prononcé pour son retrait, lors d'une consultation symbolique organisée par l'opposition.

"Les Etats-Unis ne resteront pas immobiles pendant que le Venezuela s'effondre. Si le régime Maduro impose son Assemblée constituante le 30 juillet, les Etats-Unis adopteront des mesures économiques fortes et rapides", a indiqué Donald Trump dans un communiqué. Le texte ne détaille pas la teneur des mesures.

Plus tôt, la Maison Blanche avait salué la consultation symbolique organisée dimanche par l'opposition vénézuélienne contre ce projet, à laquelle 7,6 millions de ressortissants - selon les chiffres définitifs - ont pris part sur 19 millions d'électeurs.

Encouragée par cette participation massive, l'opposition vénézuélienne a appelé lundi à une grève générale de 24 heures jeudi pour tenter d'arrêter le projet du président socialiste de modifier la Constitution.

"Nous appelons tout le pays à une grève générale massive et sans violence de 24 heures ce jeudi afin d'exercer une pression (sur le gouvernement) et de se préparer à l'escalade définitive de la semaine prochaine", a déclaré lors d'une conférence de presse l'opposant Freddy Guevara, vice-président du Parlement.

 

 

'Maduro se rêve en dictateur'

Qualifiant le président Maduro de "mauvais dirigeant rêvant de devenir dictateur", Donald Trump a appelé "à la tenue d'élections justes et libres". Il a assuré que les Etats-Unis "se tiennent au côté du peuple vénézuélien dans sa quête pour ramener son pays vers une démocratie totale et prospère".

Le scrutin a été endeuillé par la mort d'une femme, tuée par des hommes armés à moto devant un bureau de vote à Caracas.

Le Parlement est le seul organe du pouvoir vénézuélien contrôlé par les antichavistes, du nom d'Hugo Chavez, président de 1999 à sa mort en 2013, dont M. Maduro est l'héritier. Et dans le cadre de l'"offensive" de l'opposition contre le chef de l'Etat, les élus comptent nommer vendredi de nouveaux magistrats à la Cour suprême (TSJ), accusée de servir le pouvoir.

Les membres de la coalition à l'origine de la consultation de dimanche, la Table de l'Unité démocratique (MUD), vont également signer mercredi un accord en vue de la formation d'un futur "gouvernement d'union nationale". En outre, Freddy Guevara a redit que l'opposition était prête à dialoguer, à condition toutefois que le gouvernement renonce à l'élection des 545 membres de la Constituante, prévue le 30 juillet.

 

"Le peuple attend"

Après plus de trois mois de manifestations violentes qui ont fait 96 morts dans ce pays en crise, la MUD espère provoquer des élections anticipées avant la fin du mandat de M. Maduro en décembre 2018. Ce dernier assure que la Constituante vise à apporter paix et stabilité économique au pays, mais l'opposition pense qu'elle servira à contourner l'Assemblée nationale et à instaurer une "dictature".

"L'opposition doit avoir une feuille de route, après avoir suscité tant d'espoir. Sinon, sa légitimité peut en prendre un coup, le peuple attend des actes fermes", a commenté Felix Seijas, directeur de l'institut de sondages Delphos. Du côté du gouvernement, la consultation est considérée comme "illégale".

Mais ce dernier doit éviter une faible participation le 30 juillet car la Constituante aurait alors une "légitimité" amoindrie. Selon Datanalisis, 70% des Vénézuéliens rejettent le projet.

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