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Vingt ans de réclusion pour deux ex-dirigeants de l'ETA en appel

La cour d'assise spéciale de Paris a condamné Mikel Albisu Iriarte, ex-numéro 1 de l'ETA et sa compagne Soledad Iparraguirre Guenechea à vingt ans de réclusion en appel.

23 nov. 2012, 07:03
Mikel Albisu Iriarte et sa compagne Soledad Iparraguirre Guenechea, ex-dirigeants de l'ETA on été condamnés à 20 ans de réclusion en appel par la cour d'assises spéciale de Paris.

L'ancien N.1 de l'appareil politique de l'ETA, Mikel Albisu Iriarte, alias "Antza", et sa compagne Soledad Iparraguirre Guenechea, ont été condamnés jeudi à vingt ans de réclusion en appel par la cour d'assises spéciale de Paris. Celle-ci a ainsi confirmé le verdict de première instance.

Cette condamnation, comme celle prononcée en décembre 2010, est assortie d'une peine de sûreté des deux-tiers et d'une interdiction définitive du territoire français pour les deux accusés de 51 ans jugés coupables d'avoir "dirigé" une entreprise à visée terroriste et commis à ce titre de nombreuses infractions (vols, faux, extorsion, recel...).

Mercredi, l'avocat général Jean-François Ricard avait requis, comme en 2010, la peine maximale encourue: trente ans de réclusion assortis d'une sûreté des deux-tiers.

Sens politique

La défense des deux accusés avait prévenu qu'elle prêterait un sens politique au verdict de la cour et que cette décision aurait un impact sur le règlement du conflit basque.

Il y a un an, le 20 octobre 2011, le groupe séparatiste, classé organisation terroriste par l'Union européenne et les Etats-Unis, a annoncé qu'il renonçait à la violence, après plus de 40 ans de lutte armée au cours desquels il est tenu pour responsable de la mort de 829 personnes.

L'avocat général avait appelé les magistrats professionnels qui composent la cour à ne juger que les faits poursuivis et non la situation politique au Pays basque. Les accusés ne sauraient se prévaloir des négociations de paix pour réclamer une quelconque "mansuétude", avait-il fait valoir.

Déjà huit ans de détention

Depuis leur arrestation en octobre 2004 lors d'un vaste coup de filet à Salies-de-Béarn (Pyrénées-Atlantiques), "Antza" et "Anboto", qui ont déjà effectué huit ans de détention, sont devenus porte-parole du collectif des prisonniers basques.

L'organisation indépendantiste veut obtenir des concessions de Madrid sur la situation de ses prisonniers pour accepter un démantèlement complet de son arsenal, ce que le gouvernement espagnol refuse.

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