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Vladimir Poutine: "l'Ukraine au bord de la guerre civile"

"Le président russe a fait remarquer que l'escalade brutale du conflit a mis le pays au bord de la guerre civile", a déclaré le Kremlin dans un communiqué publié à l'issue d'un entretien téléphonique entre Poutine et Merkel mercredi.

16 avr. 2014, 07:00
Le président russe Vladimir Poutine a également souligné l'importance de la continuité des fournitures de gaz russe à l'Europe.

Le président russe Vladimir Poutine a averti mercredi la chancelière allemande Angela Merkel que l'Ukraine était au bord de la guerre civile après l'envoi par Kiev de l'armée contre les insurgés séparatistes dans l'Est du pays. Une réunion entre l'Ukraine, la Russie, les Etats-Unis et l'Union européenne doit se tenir jeudi à Genève pour tenter de dénouer la crise.

Les deux dirigeants ont "souligné l'importance" des pourparlers prévus le 17 avril. "Ils ont exprimé l'espoir que la rencontre de Genève puisse donner un signal clair pour faire revenir la situation dans un cadre pacifique", a indiqué le communiqué.

Les actions de l'armée ukrainienne dans l'Est de l'Ukraine représentent "un recours inconstitutionnel à la force contre des manifestations pacifiques", selon le communiqué du Kremlin. M. Poutine a également souligné l'importance de la stabilisation de l'économie ukrainienne et de la continuité des fournitures de gaz russe à l'Europe.

Dans une conversation séparée avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président russe "a mis l'accent sur le fait que cette escalade brutale était la conséquence des politiques irresponsables de Kiev, qui a ignoré les droits et intérêts juridiques des habitants russophones du pays". Il a aussi jugé "inacceptable" l'usage de la force contre "des mouvements civils de protestation" dans l'Est de l'Ukraine.

Spectre de sanctions

Les Etats-Unis ont pour leur part indiqué être prêts à imposer de nouvelles sanctions contre Moscou en cas d'échec de la réunion internationale de jeudi. "Notre équipe chargée de la sécurité nationale est en discussions actives au sujet d'une prochaine série de sanctions", a indiqué Mme Psaki, ajoutant que la coordination des Etats-Unis avec l'UE était "une priorité".

Mme Psaki a toutefois estimé que, "selon les termes du calendrier et de notre approche stratégique, la prochaine étape devrait être la réunion de jeudi, parce que c'est l'occasion pour chacun de s'asseoir autour d'une table et d'avoir une discussion". M. Kerry doit s'envoler mercredi matin pour Genève.

De son côté, le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon, en déplacement à Mexico, a indiqué qu'il n'était pas l'heure d'envoyer une force de maintien de la paix en Ukraine: "Il ne semble pas très pratique d'envoyer des troupes pour le moment", a-t-il déclaré au journal mexicain "Reforma".

Ban a également rappelé que le déploiement de casques bleus en Ukraine nécessiterait l'approbation du Conseil de sécurité de l'ONU, instance dont la Russie est un membre permanent disposant d'un droit de veto. "Sans un mandant clair et l'autorisation du Conseil de sécurité, je ne peux prendre aucune mesure", a-t-il reconnu.

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