Heureux, les P’tits Yeux
Depuis une semaine, vous avez sûrement remarqué ce changement anatomique chez les amateurs de sport télévisé: leurs yeux ont rétréci…
Le coupable, on le connaît bien. Il s’appelle JO et il a été repéré du côté de Pékin. Bien aidé par son complice – le démoniaque Décalage Horaire –, il a pioché dans le capital sommeil des membres de la Confrérie des P’tits Yeux, ceux qui ne conçoivent de vivre les grands événements autrement qu’en direct.
Ceux-là même qui, comme moi, dimanche dernier, étaient devant leur télé dès 4h du matin pour assister à la descente olympique masculine, avec l’espoir d’être témoins d’un instant unique. Mais les yeux encore mi-clos, on a distingué ces mots redoutés: « départ reporté ».
Trois longues heures plus tard, le verdict tombait: vent violent 1 – course 0, rendez-vous demain. Ça y est, après Nagano – trois reports successifs… - et Pyeongchang, JO refaisait le coup du « tu t’es levé pour rien, hin hin hin.»
Mais ce qu’il ne sait pas, JO, c’est que nous ne renonçons jamais. Ce lundi, nous nous sommes levés à 5h. Nous avons croisé les doigts au moment d’allumer notre écran. Le temps était splendide, pas un souffle d’air. Et en grand champion qu’il est, Beat Feuz est devenu champion olympique. Cette fois encore, un petit morceau d’histoire s’est écrit en temps réel devant nous. Fatigués peut-être, mais heureux, les P’tits Yeux.