Samedi 2 février 1991: plus de 750 personnes, formant un public plutôt jeune, convergeaient vers la salle communale de Coppet pour y assister aux concerts de six groupes rock issus de la région nyonnaise.
Malgré cette affluence hors normes, j’avais dû batailler avec le rédacteur en chef du «Quotidien de La Côte» pour que cet événement figure en première page. «On ne va quand même pas mettre du rock en une», déclarait celui qui n’hésitait pas à publier une photo d’un chœur mixte en vitrine du journal. Mais il finit par céder.
Trente ans plus tard, la place consacrée aux festivals et aux musiques actuelles dans nos colonnes ne se discute plus. Et le rock de notre région s’apprête à entrer dans le domaine de l’encyclopédie ou presque.
Après des mois de laborieuses recherches et des dizaines d’entretiens en tête-à-tête, le journaliste Rodolphe Haener publiera la semaine prochaine un copieux recueil intitulé «50 ans de rock à Nyon». Au-delà de ce livre de 250 pages, un site internet permettra d’accéder à des archives sonores rares. Et surtout le vernissage donnera lieu à une joyeuse fête à l’Usine à gaz vendredi 16 juin.
De quoi fêter et arroser un style musical que d’aucuns disent moribond, mais qui a forgé des liens et des souvenirs communs à des centaines de musiciens et de fans de Nyon et alentours.
50 ans de rock à Nyon: «Pour eux, c’était bien plus que de la musique»
