Avec ses 250 000 spectateurs assurés sur six soirs, ses 10 500 chevilles ouvrières, dont 5500 bénévoles, ses près de 2000 musiciens et techniciens invités chaque année, le Paléo est une impressionnante machinerie statistique. Le plus grand open air de Suisse a pour lui l’expérience cumulée de quarante-cinq éditions. Soit le chemin vers un rodage optimisé de toutes les ressources nécessaires à la tenue d’un tel événement.
Pourtant, le patron Daniel Rossellat l’a rappelé lors de la traditionnelle conférence de presse, lundi: Paléo est à la fois solide et fragile. Car le plein air est une science incertaine, la foule est imprévisible et les constructions provisoires n’ont pas la même assise que celles d’une ville. Des risques, donc, qui constituent le socle d’un festival qui a su avec le temps s’équiper pour faire face à toute éventualité.
Son succès tient aussi à cette prévoyance, à ce sens de l’anticipation sur lesquels s’épanouissent l’émotion musicale, l’hédonisme festif et les partages culinaires. Une fois encore, nous voici au seuil d’un rêve éveillé dont la magie a été soigneusement concoctée. Merci et bon vent Paléo!