La quarantaine passée, j’accueille chaque année qui s’ajoute au compteur avec hostilité, résignation et un peu de mélancolie. Comme beaucoup, je payerai (très) cher pour pouvoir remonter dans le temps et revivre des portions soigneusement sélectionnées de ma jeunesse, voire carrément repartir de mes 20 ans afin d’explorer d’autres chemins. Oh oui, je payerai cher.
Mais pour cette fois, je ressens l’envie parfaitement inverse. En me plongeant dans les archives, dans les mémoires et dans les images témoignant de ce dernier week-end du mois de mai 1983, j’ai la certitude d’être passé à côté de quelque chose de phénoménal. La Fête des Caraïbes qui secoua Nyon le temps d’un week-end semble faire partie de ces événements qui marquent la vie de celles et ceux qui y ont goûté. Il faut l’avoir vécu pour en saisir toute l’unicité. Et c’est bien là mon problème. Il m’aurait fallu une bonne quinzaine de printemps supplémentaires pour profiter de tout ce que cette monstre bringue avait à offrir.
Alors oui, pour le coup, je regrette d’être aussi jeune.