J’annonce mes intérêts, comme disent nos politiques, avant de prendre la parole sur un sujet pour lequel ils pourraient avoir, justement, un conflit d’intérêts. Ma vieille maison est truffée de chauffages électriques directs. Je ne l’ai pas choisi, leur installation remonte aux années 1980, lorsqu’ils étaient en odeur de sainteté.
C’est tout l’inverse aujourd’hui et j’entends parfaitement les arguments des experts: l’électricité est bien trop précieuse pour l’offrir en pâture à nos «grille-pain», aussi voraces qu'inefficaces.
Mais maintenant, comment fait-on? Parce que la réalité est infiniment plus complexe que certains élus semblent le penser. Les travaux pour changer de système de chauffage sont la plupart temps titanesques et être propriétaire d’une maison vieillissante n’implique pas obligatoirement d’être assis sur un tas d’or.
Pour mener à bien cet indispensable assainissement de près de 20’000 logements, il faudra un vrai soutien étatique, financier et technique. Sans ça, des retraités, des familles, mais aussi des journalistes quadra, n’auront d’autre choix que de quitter un logement qu’ils n’ont pas les moyens de rénover.