C’est une observation qui a surgi au sein de la rédaction de notre journal quelques semaines après le Paléo: les festivals sont de plus en plus nombreux dans la région. En 2022, nous avons dénombré six nouvelles manifestations de ce type et 60% de l’offre dans la région a été lancée après 2010. Une observation suivie d’une interrogation: comment aborder cette surenchère festivalière? Quel angle adopter pour traiter de programmations toujours plus variées?
Car contrairement à un concert ou à une représentation théâtrale, qui permet de se concentrer sur une seule œuvre à la fois, le festival tend à diluer la réception esthétique dans un happening plus vaste, une expérience globale: celle de la fête où se mêlent rencontres, plaisirs gustatifs et divertissements. Autant d’éléments entrant désormais dans la notion de culture, jadis associée plutôt à l’idée d’apprentissage et de connaissance.
Le festival serait donc devenu le format événementiel privilégié de notre rapport aux arts. Les statistiques de fréquentation sont là pour le prouver, tandis que certaines salles de concert ou de théâtre peinent à fidéliser le public. D’où ce désir de comprendre les enjeux sociologiques de ce phénomène apparu dans les années 1980.
Bonne lecture!